Destruction des milieux humides en Montérégie.

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19 décembre 2023









Les Entreprises-Antoine-Stabile-et-fils devra payer une amende de 25 000 $ pour avoir enfreint le décret fédéral qui protégeait le site visant la protection de la rainette faux-grillon de l’Ouest. L’ECCC (Environnement-et-Changement-Climatique-Canada) a indiqué mardi, que la compagnie liés aux services de machineries lourdes pour les chantiers de construction à plaidé « coupable » à un chef d’accusation pour avoir enfreint les interdictions prévues au décret d’urgence d’Ottawa. Le décret fédéral avait été émis en 2016 pour répondre aux travaux d’un promoteur, mais autorisés par le gouvernement du Québec, qui détruisaient l’un des derniers habitats du batracien en péril. La saga judiciaire s’est finalement terminée en 2020, lorsque la Cour-Suprême du Canada a confirmé la validité du décret émit par l’ECCC.

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13 octobre 2022

Hydro-Québec coupable de la destruction de l'habitat de la rainette faux-grillon à municipalité de La Prairie


Rappelons que récemment, Hydro-Québec a plaidé coupable à un chef d’accusation pour avoir enfreint les interdictions prévues au décret d’urgence adopté en 2016 par le gouvernement fédéral. Lors d’une patrouille, le 23 mars dernier, des agents d’Environnement-Canada ont constaté qu’Hydro avait mené des travaux à la municipalité de La Prairie causant « des dommages visibles sur une zone estimée à plus de 3955 m² » dans la zone protégée par le décret fédéral canadien.

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Un projet de construction de la ville de Longueuil visant à faire prolonger le boulevard Béliveau jusqu’au carrefour giratoire du boulevard Vauquelin, à la limite des arrondissements du Vieux-Longueuil et de celui de Saint-Hubert, sur un tronçon de 300 mètres. La Ville de Longueuil a par ailleurs annoncé plus tôt cette année son intention de terminer les travaux de construction d’un petit tronçon routier qui avaient été stoppés en 2021 par un décret fédéral, parce qu’ils détruisaient l’un des derniers habitats de la rainette faux-grillon de cette municipalité. 

En 2021, le gouvernement québécois avait d’ailleurs pré-autorisé le projet, malgré un avis dévavorable de ses experts mettant en garde contre les impacts sur la faune. La Ville a donc pu détruire une bonne partie des milieux humides du secteur, avant qu’un arrêt en justice ordonne l’arret des travaux dans la foulée des plaintes du CQDE (Centre Québécois du Droit de l’Environnement) et de la SNAP (Société pour la Nature et les Parcs). Par la suite, le gouvernement fédéral canadien a finalement adopté le 20 novenbre 2021, un décret d’urgence protégeant le site de l’habitat de la rainette faux-grillon, qui malheureusement avait été en bonne partie détruit par les travaux de la machinerie lourde. Cdepengant, le décret ne couvre pas les terrains situés au sud du prolongement du boulevard Béliveau où l’on retrouve encore une population de rainettes. Le journal La Presse a révélé récemment que la Ville de Longueuil a dans ses cartons des projets de lotissement résidentiel dans ce secteur.

La mairesse de la ville de Longueuil, Catherine Fournier avait déclarer « À l’automne 2021, durant la campagne électorale municipale, j’ai demandé l’arrêt des aujourd’hui, deux raisons nous motivent finalement à compléter l’ouvrage. D’abord, comme les travaux avaient été réalisés à près de 75%, après analyse, le milieu ne peut pas être restauré dans son ensemble. Compte tenu de cette situation, notre administration a revu le projet de fond en comble afin de respecter toutes les recommandations techniquement réalisables contenues dans le rapport du MELCCFP avant de procéder aux travaux avec cette version 2.0 ».  Ainsi l’ouvrage sera réduit à 7,6 mètres afin que le plus d’espace possible soit intégré au sein des milieux naturels du boisé Du-Tremblay (côté nord) et celui du secteur Roberval (côté sud), ce qui implique des voies (une par direction) rétrécies, l’élimination des cases de stationnements prévues et l’élimination du terre-plein central ; L’aménagement d’un passage faunique spécifiquement dédié aux besoins de la rainette faux-grillon de l’Ouest à un endroit où la connectivité hydrique naturelle est présente, que la Ville intégrera au futur corridor de biodiversité reliant le secteur du boisés Du-Tremblay, le secteur Roberval (parc Des-Semis) et le secteur de Fonrouge. Et aucun développement ne sera réalisé aux abords du boulevard Béliveau.










Cela dit, la fin des travaux de prolongement du boulevard Béliveau a été critiqué par plusieurs environnementalistes dont Alain Branchaut, directeur général à la SNAP-Québec et Tommy Montpetit, directeur écologiste de conservation Ciel-et-Terre qui estiment que l’aménagement d’un corridor pour la rainette irait jusqu’à mettre encore plus en danger l’espèce dont la présence est en chute libre dans ce secteur comme dans bien d’autres en Montérégie.

Plus de 90 % de l’habitat québécois de la rainette faux-grillon ont été endommagé ou détruit dans les dernières décennies, principalement en raison de l’étalement urbain. Dans un bilan des « menaces » daté de mars 2021, les experts du gouvernement du Québec tiraient d’ailleurs la sonnette d’alarme en soulignant que moins de 25 % des populations présentes au Québec seront en mesure de survivre, à moins qu’un frein soit mis face aux menaces grandissantes. Par conséquence, les actions de conservation prévues par la Loi pour [leurs] rétablissements doivent minimalement permettre de les protégés et de restaurés leurs habitats aux sites de reproduction, comme ceux des sites qui ont été détruits par les municipalités de Longueuil et de La Prairie.



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Bonjour !





17 avril 2024


La municipalité de Longueuil en Montérégie a obtenu en mars dernier l’autorisation nécessaire de la part du MELCCFP afin de capturer des amphibiens dans le but de les relocalisés à l’extérieur de la zone des travaux de construction pour le prolongement du boulevard Béliveau. 

La période de reproduction de la rainette faux-grillon (pseudacris maculata) est en cours, et elles sont nombreuses à s’être déplacées vers des mares d’eau, essentielles au cycle de vie de cette espèce menacée, qui se sont formées sur le site du prolongement de 300 mètres du boulevard Béliveau. Celui-ci coupe en deux un important milieu propice à la survie du petit batracien menacé.

En 2023, la ville de Longueuil à annoncé son intention de terminer le boulevard Béliveau, affirmant que ce milieu humide ne pouvait être restauré dans son ensemble . Elle a obtenu par la suite un permis fédéral lui permettant d’installer, dans l’habitat de la rainette, une  barrière le long du site de section futur du boulevard. Celle-ci devait en principe a empêcher les petits batraciens d’accéder à la zone des travaux, mais les pluies ont occasionnée la formation de petites mares qui font en sorte que les rainettes s’y sont plu et elles s’y sont installées pour la période de reproduction printanière.

La ville  à dû faire une opération de capture des rainettes, elle a été effectuée mercredi pour laisser le champ libre au chantier routier qui pérennisera la destruction de cet habitat essentiel. C’est le gouvernement fédéral via le ECCC (Environnement et Changement climatique Canada) qui, après avoir stoppé le chantier en 2021, doit autoriser sa poursuite.

La ville de Longueuil a obtenu en mars l’autorisation nécessaire de la part du gouvernement du Québec afin de capturer des amphibiens dans le but de les relocalisés à l’extérieur de la zone des travaux. Par courriel, le MELCCFP (Ministère québécois de l’Environnement, de la Lutte contre les Changements Climatiques, de la Faune et des Parcs) affirme que, même s’il y a présence d’eau sur le site du chantier favorisant la présence de rainettes, ce n’est pas un lieu adapté à l’espèce et il y a donc opération de relocalisation ».

Les batraciens capturés sont envoyés au Biodôme de Montréal, a confirmé la Ville au journal Le Devoir. Les rainettes faux-grillons seront ainsi intégrées au programme scientifique d’élevage et de réintroduction piloté par l’établissement depuis quelques années. Le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette, s’est porté à la défense de la municipalité de Longueuil, jugeant que l’opération concernait un petit territoire.

Le directeur général de SNAP-Québec (Société pour la Nature et les Parcs du Québec), Alain Branchaud, dénonce pour sa part la décision de capturer les rainettes. « On peut dire que l’on est en train de se débarrasser de la rainette sur le site. Je pense sérieusement qu’il serait préférable de laisser la reproduction se terminer et de laisser les jeunes qui émergeront dans quelques semaines regagner les habitats de croissance ». Selon lui, les rainettes ont choisi ce site parce que les conditions y sont propices à cette phase critique de leur cycle de vie. En retirant tous les batraciens de la zone, on risque donc d’annuler toute une saison de reproduction pour une espèce qui accuse un dangereux déclin.

Le directeur de la conservation de l’organisme Ciel et Terre, Tommy Montpetit connaît bien la situation des populations des populations de rainettes faux-grillon du territoire de Longueuil. Il déplore la décision d’autoriser la capture. « Ils vident l’habitat de ses rainettes et ils envoient un message aux promoteurs d’autres projets du genre », affirme-t-il. À son avis, « des batraciens vont revenir occuper les mares dans les prochains jours. La Ville devra donc répéter l’opération, puisqu’elle tient à asphalter le site dans les prochaines semaines ».




« Tout ça pour ça ! »

Après l’intervention du fédéral (ECCC) dans le dossier en 2021, M. Branchaud juge par ailleurs que ce nouveau chapitre constitue un recul. « Tout ça pour ça. Le gouvernement a utilisé la mesure d’exception du décret d’urgence pour arrêter les travaux de prolongement du boulevard Béliveau et il fait maintenant marche arrière au moment même où la rainette reprend ses droits sur le site. C’est tristement inacceptable ».

Selon un avis des scientifiques rédigé par les experts du MELCCFP en 2021, le nouveau tronçon du boulevard Béliveau détruira un point de passage névralgique et des habitats de reproduction de l’espèce qui sont particulièrement actifs. Le document précise que la situation de cette espèce menacée  représente un indicateur des pertes de biens et services écologiques rendus par les milieux humides temporaires et les milieux naturels en milieux urbains et périurbains.

Aucun permis du fédéral (ECCC)

Même si la ville de Longueuil s’est rendue à six reprises sur les lieux pour réaliser des opérations de capture, la ville n’a pas encore obtenu le permis nécessaire de la part du gouvernement canadien pour réaliser les travaux routiers qui vont pérenniser la destruction d’un habitat de la rainette ayant fait l’objet d’un décret de protection.

« Aucun permis n’est délivré actuellement permettant la réalisation les travaux de finalisation du boulevard Béliveau », indique le ministère fédéral de l’Environnement, dans une réponse écrite. Selon un avis scientifique rédigé par le MELCCFP en 2021,« le nouveau tronçon du boulevard Béliveau détruira un point de passage névralgique et des habitats de reproduction de l’espèce qui sont particulièrement actifs. Le document précise que la situation de cette espèce menacée représente un indicateur des pertes de biens et services écologiques rendus par les milieux humides temporaires et les milieux naturels en milieux urbains et périurbains ».

La rainette faux-grillon a déjà perdu plus de 90 % de son habitat au Québec, surtout en raison de l’étalement urbain. Selon un bilan des menaces daté de mars 2021 et rédigé par des experts du MELCCFP « c'est moins de 25 % des populations présentes au Québec seront en mesure de survivre à moins qu’un frein soit mis aux menaces grandissantes d’urbanisations faites en zones humides ».


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