Bonjour !
Dans la vaste monde des oiseaux, le niveau d’intelligence a ce qui a attraient aux faisans (
phasianus colchicus) est reconnue par beaucoup de gens pour être des oiseaux très stupides. Là où les corbeaux (
corvidés) ou les perroquets (
psittaciformes) éblouissent les scientifiques par leur intelligence et leurs capacités d’apprentissage. Le faisan fait figure de sombre imbécile. Erreur ; double erreur, même. Bien évidemment, il n’a rien de sombre.
« Ses couleurs sont juste merveilleuses » rappelle Robert Heathcote, chercheur postdoctorant à l’université de Bristol, au Royaume-Uni.
« S’il n’était pas si commun un peu partout dans le monde, les amoureux de la nature traverseraient les continents pour observés leurs grandes beautés . »Mais même sa prétendue stupidité se révèle trompeuse.
« Ils ont simplement développés une intelligence adaptée à leurs modes de vie », assure le chercheur. Dans dans une étude publiée dans la revue Nature-Ecology-&-Evolution, le 23 janvier 2023, lui et ses collègues des universités de Bristol et d’Exeter viennent même de démontrer que ses performances cognitives, en particulier dans le domaine de la mémoire, jouaient directement sur ses capacités de survie.
Les scientifiques ont ainsi relâché 126 faisans, élevés en captivités, et suivi leur comportement. Grâce à une nouvelle génération de balises satellitaires, tout à la fois miniaturisées et capables d’enregistrer le comportement des oiseaux toutes les six secondes pendant six mois, ils ont délimité le « domaine vital » de chaque volatile. Autrement dit, son aire d’habitude qui lui suffit pour couvrir ses besoins primaires. Au terme de la période de six mois d’observation, ils ont relevé les compteurs.
Des résultats spectaculaires :Ils ont constaté que 40 % des oiseaux avaient péri, essentiellement dévorés par leur principal prédateur, le renard roux (
vulpes vulpes crucigera). Surtout, ils ont observé qu’ils étaient morts, pour la plupart, en périphérie de ce fameux « domaine vital. » La raison ne tient pas à la concentration de prédateurs, mais celui dû à l’inexpérience de la proie. En effet, sur une même zone les oiseaux familiers de l’endroit, meurent beaucoup moins que les autres des territoires éloignés non-familiers. Robert Heathcote l’explique aisément :
« Les renards ont leurs habitudes de positionnement de chasse, que les faisans apprennent à connaître. Par ailleurs, avec le temps, les oiseaux découvrent les meilleurs itinéraires de sauvetage.»La plupart des animaux limitent leurs activités à une aire de répartition discrète, dont on a supposé longtemps qu'elle reflète les avantages de l'obtention de reconnaissances spatiales sur leurs territoires. Cependant, peu d'études empiriques ont été faites sur la mémoire spatiale, du développement de celle-ci ou déterminé comment le facteur de la sélection cognitive qui agit sur la mémoire spatiale des individus via un rôle que cette dernière peux jouer sur le choix des zones territorial des espèces. Les scientifiques ont testés la capacité cognitive des faisans juvéniles (
phasianus colchicus) élevés dans des conditions identiques avant de les libérer dans la nature. Ensuite, ils ont utilisés un suivi à haute fréquence avec leurs appareils de location pour enregistrer tout leurs mouvements au fur et à mesure que les oiseaux développaient leurs explorations de leurs nouveaux territoires et ont déterminé les emplacements, les moments et les causes des événements de leurs mortalités. Les individus ayant une plus grande mémoire de référence spatiale, ont développés de plus grandes quantités de données. Les risques de mortalités dû aux prédateurs étaient le plus élevé à la périphérie de la zone d'origine de relâche que les individus situés dans les zones où elles avaient moins d'expérience et de possibilité d'obtenir des informations géo-spatiales. Les risques de prédation étaient plus faible chez les individus ayant une plus grande mémoire géo-spatiale et de plus grandes portées. Ce qui suggère que la sélection cognitive peut fonctionner sur la mémoire spatiale en augmentant davantage leurs capacités d’apprentissages sur les divers risques de prédation dans tout leurs territoires. Les résultats révèlent que la mémoire spatiale, déterminée à partir d'essais cognitifs abstraits de ces oiseaux, façonne leurs développements et la variation du groupe sélectionné par l’étude, et suggère que les risques de prédation font en sorte que les oiseaux qui utilisent leurs mémoires spatiale ont une plus grande aptitude de survie. Et que la mémoire spatiale a un important rôle sur le pourcentage de la mortalité et qu’elle est dépendante de l’apprentissage, de l’expérience de chaque individu étudié.
Selon Wikipédia : C’est l’un des oiseaux les plus chassés en France, cette espèce arrive en deuxième position derrière le pigeon Ramier avec 3 000 000 d'individus tués chaque année (soit en moyenne 2,5 par chasseur et par saison). De nombreux faisans sont élevés en captivité et relâchés pour la chasse. Au Royaume-Unie près de 83% des faisans chassés sont issus de l'élevage. Au Québec, dû aux hivers trop froid et long, les faisans proviennent à 100% du domaine de l’élevage en captivité qui sont ensuite réservés uniquement pour la chasse sur des territoires privés.
Faisan de Colchide (Phasianus colchicus)
- Voici quelques articles sur cette étude du faisan des universités de Bristol et d’Exeter :
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