Ville Laval tente de faire fuir une colonie de goéland à bec cerclé, Île Jésus.

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Balbuzard890
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Balbuzard890


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MessageSujet: Ville Laval tente de faire fuir une colonie de goéland à bec cerclé, Île Jésus.   Ville Laval tente de faire fuir une colonie de goéland à bec cerclé, Île Jésus. Icon_minitime18/10/2024, 11:57

Bonjour !


 La municipalité de Laval tente de faire fuir les goélands qui importunent certains résidants riverains



18 octobre 2024

Depuis 17 ans, la municipalité de Laval tente de faire fuir les goélands qui importunent certaines résidants riverain au quartier St-François, du boulevard Lévesque-Est. Toutes les solutions légales tentées jusqu’ici, se sont malheureusement révélées inefficaces, admet par courriel Nesrine Saci, conseillère aux affaires publiques de la municipalité de Laval.


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Image satellite des îles Du-Moulin et Dirette de la rivière Des-Prairies.


Déjà 150 000 $ (sans compter les salaires des employés) ont déjà été dépensés et le compteur continue de tourner au gré des initiatives prévues pour chasser la colonie de goéland à bec cerclé (larus delawarensis) qui viennent par milliers, années après années nicher sur les îles Du-Moulin et Dirette situées près de la rive du quartier St-François dans la rivière Des-Prairies. Ces petites basses îles rocheuses ne sont pas habitées. Mais elle se trouve tout près des résidences riveraines que certain propriétaire sont importunées par les cris et les fientes qu’ils laissent durant leurs trajets vers ces îles lavaloise durant la période estival.

Au fil des ans, la municipalité de Laval a fait détruire des nids, utilisé un drone faucon pour effaroucher les goélands nicheurs, installé dans un quadrillé de filet de fil (monofilaments) retenue par piquets de métal. Mais en vain, le problème a persisté. Des citoyens exaspérés, eux, ont passé bien des heures à diriger des jets lasers vers les goélands. Peine perdus.

Plusieurs autres résidants qui habitent au bord de l’eau ou à quelques mètres ne se formalisent pas de la présence des oiseaux. Marie-Joëlle Meloche, qui a une garderie familiale sur le boulevard qui longe la rivière, les adore, tout comme les enfants sous sa responsabilité. « Je passe ma vie dehors et je ne me suis jamais fait chier dessus », dit-elle sans détour. « En plus, la Ville a un slogan : Grandir en nature à Laval ! Quand on habite au bord de l’eau et, qui plus est, en face d’une île, il faut s’attendre à voir passer des oiseaux, pas mal d’oiseaux », ajoute-t-elle.

C’est l’avis d’Henri Albinet, à qui cela rappelle, dit-il, les vacances de sa jeunesse en Normandie. « Cette histoire d’installer des piquets et des fils, ça sera néfaste pour les bernaches », se désole l’homme qui habite directement au bord de l’eau, face à l’île du Moulin. Mais trop, c’est trop au goût de Kimberly Farly, dont la maison donne aussi directement sur le bord de l’eau. Du matin au soir, d’avril à la fin juillet, dit-elle, les oiseaux crient et défèquent leurs fientes.


La présence de goélands est-elle excessive ?

Jean-François Giroux, professeur associé au département des sciences biologiques de l’UQAM en sciences biologiques, a été appelé en renfort par la ville de Laval, il y a quelques années. Bien au fait du dossier, il confirme que la cohabitation avec les goélands n’est pas facile à cet endroit en raison de la proximité de l’île Du-Moulin avec les résidences riveraines du quartier St-François. « C’est un inconvénient, quand on ne peut pas ouvrir la fenêtre, qu’on ne peut pas dormir » à cause des bruits des oiseaux.


Pourquoi tant de goélands, là, à ces îles ?

Jean-François Giroux explique « En 2012, 44 000 couples de goélands à bec cerclés se retrouvaient à l’île Deslauriers pour nidifier, c’est le plus grand site de nidification de cette espèce de laridés du Québec. Une île isolée du territoire de Varennes située en aval de l’île Ste-Thérèse du fleuve St-Laurent, et 3300 goélands eux allaient nidifier sur la rivière Des-Prairies aux îles Dirette et De-Pierre, situées près de la municipalité lavaloise. À ce moment-là, aucun goéland ne se trouvait à l’île Du-Moulin. Au fil des ans, plusieurs îles ont été anormalement inondées (2017-2019) ces dernières années cause des changements climatiques. L’érosion des berges causées les vagues des cargos, l’augmentation du trafic de la voie maritime et l’envahissement par les roseaux (le phragmite) ont rendu l’île Deslauriers moins hospitalière pour la nidification. Les oiseaux sont donc partis faire leur vie de goéland ailleurs, précisément sur l’île Du-Moulin, où 3600 couples ont élu domicile en 2023 ».


De quel œil M. Giroux voit-il la pose de câbles aériens par Laval ? 

« Chaque fois que de telles structures aériennes sont installées, il faut tout faire pour minimiser les dangers pour les oiseaux » répond-il d’abord. Oui, certains oiseaux pourraient se blesser ou mourir, mais les goélands à bec cerclé n’appartiennent pas à une espèce menacée. Le gros problème, c’est surtout que si l’on souhaite décourager les goélands de nicher à un endroit, il faut qu’il y ait des îles qui puissent les accueillir. Et cela vient avec le risque qu’ils élisent plutôt domicile sur les toits plats d’édifices, centres commerciaux, magasins à grande surface et que leurs déjections finissent par entrer dans les systèmes de ventilation » fait observer M. Giroux. La ville de Laval n’a pas accepté d’entrevue avec ses experts sur le sujet et n’a fait que transmettre des informations par courriel.

Dans son guide de gestion des problèmes causés par les colonies d’oiseaux aquatiques au Canada, le SCF (Service Canadien de la Faune) ne s’oppose pas aux techniques de pose de câbles ou de filets. « Du ruban réfléchissant ou des rubans qui y sont attachés peuvent les rendre plus visibles et réduire le risque que des oiseaux s’y empêtrent, peut-on lire. Il faut vérifier les fils plusieurs fois par jour pour s’assurer qu’ils ne sont pas brisés et que les oiseaux ne s’y sont pas empêtrés. Cette action ne garantit toutefois pas que des oiseaux ne s’empêtreront pas ; il incombe au titulaire de permis de veiller à ce qu’aucun oiseau migrateur ne soit blessé ou tué ».

Ces dernières années, plusieurs villes du Québec ont eu recours à différentes techniques pour effaroucher des oiseaux, notamment des bernaches le long de parcs municipaux, provinciaux ou près des pistes cyclables.



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