Le manchot hoiho est élu l’oiseau de l’année en Nouvelle-Zélande.

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Septembre 2024 





Ce manchot aux yeux jaunes est connu sous le nom  « hoiho » en langue maori, il a remporter la première place pour devenir l’oiseau de l’année en Nouvelle-Zélande.

Considéré comme l'une des espèces de manchot les plus rares au monde, le manchot hoiho (megadyptes antipodes) ne peut être trouvé qu'en Nouvelle-Zélande. Selon l'organisation de conservation faunique non gouvernemental de Nouvelle-Zélande Forest-&-Bird qui gère la compétition, le manchot hoiho a remporté une victoire avec 6 328 voix devant un passereau d’une île de Nouvelle-Zélande, le miro Des-Chatham (petroica traversi) avec plus de 5 000 voix. Organisée par le groupe de conservation néo-zélandais Forest-&-Bird, l'élection annuelle de l'oiseau de l'année a été créée pour sensibiliser les oiseaux indigènes du pays néo-zélandais, dont environ 80 % sont en voie de disparition. Les écologistes disent que le manchot hoiho est particulièrement vulnérable. Le manchot hoiho est moins sociable que les autres manchots, il a tendance à nicher dans des zones plus isolées. 





Forest-&-Bird a été fondée sous le nom de « Native Bird Protection Society » en 1923. Plus tard, rebaptisée « Royal Forest and Bird Protection Society of New Zealand », elle a constamment défendu les questions de conservation, en particulier pour les terres forestières.

Plus de 50 000 personnes ont voté dans le concours qui a connu dans le passé sa juste part de scandales, y compris des allégations d'ingérence étrangère et des allégations de tricherie. L'année dernière, le pūteketeke ou grèbe huppé d’Australie (podiceps cristatus) qui est présent en Nouvelle-Zélande,  avais remporté le concours après que l’humoriste d’origine australien, John Oliver scénariste, acteur, producteur et animateur pour la télévision britannique ait jeté son poids derrière sur le choix de ce grèbe australien en lançant une campagne qui impliquait en autre de se déguiser en oiseau.




C'est la deuxième fois que le manchot hoiho plonge pour remporter la compétition, ayant également pris la première place en 2019, la même année où des allégations ont été faites selon lesquelles l’hoiho n'avait gagné qu'après l'ingérence russe. Des centaines de votes pour l'oiseau se sont avérés venir de Russie, bien que Forest-&-Bird ait déclaré qu'il ne s'agissait probablement pas de votes frauduleux, mais de ceux d'ornithologues russes.

En 2018, il y a également eu des affirmations selon lesquelles les australiens ont essayé de truquer le concours en faveur d’un pied-shag (phalacrocorax varius),  une espèce de cormoran australien. Le manchot hoiho, dont le nom maori signifie « crieur de bruit », est notoirement timide malgré son appel fort et strident, dit un responsable de l'organisation qui a déclaré que la victoire augmenterait les efforts de conservation pour cette espèce menacées. C'est une espèce en voie de disparition et est à trois pas de l'extinction. Son nombre diminue, selon l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature et des ressources naturelles). « Les projecteurs de cette compétition n'aurait pas pu venir à un meilleur moment », a déclaré Nicola Jane Toki, directrice générale de Forest-&-Bird. « Ce manchot emblématique et unique de la Nouvelle-Zélande disparaît de l’archipel d’Aotearoa  sous nos yeux ».

Bien que des efforts de conservation se déroulent sur terre, mais Mme Toki à déclarer « Les mesures de conservation sont également nécessaires en mer. Ils se noient dans des filets de pêche et ne peuvent pas trouver assez de nourriture. Nos manchots hoiho ont un besoin urgent de zones marines protégées pour leur donner une chance de survie » a-t-elle déclaré. 



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