Communications d’urgence en zone blanche lors de vos déplacements de pleins-airs.
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Balbuzard890 J'adore les oiseaux
Date d'inscription : 09/08/2019
Sujet: Communications d’urgence en zone blanche lors de vos déplacements de pleins-airs. 1/6/2024, 09:06
Bonjour !
Communications d’urgence en zone blanche lors de vos déplacements de pleins-airs
Crac. Un problème, une fracture grave, survient à des centaines de kilomètres de la civilisation. Il n’y a pas de couverture cellulaire (zone blanche), pas de WiFi. C’est le temps de sortir le téléphone satellite ou la balise de détresse satellitaire pour faire venir des secours. Ou le nouveau iPhone d'Apple, il s’agit des versions 14 ou 15.
- Marie Tison pour le journal La Presse. https://www.lapresse.ca/voyage/plein-air/2024-05-25/une-nouvelle-facon-d-appeler-les-services-d-urgence-par-satellite.php
Sujet: Re: Communications d’urgence en zone blanche lors de vos déplacements de pleins-airs. 16/6/2024, 18:11
J'vais lire ca à tête reposée. Merci de l'information!
Balbuzard890 J'adore les oiseaux
Date d'inscription : 09/08/2019
Sujet: Re: Communications d’urgence en zone blanche lors de vos déplacements de pleins-airs. 3/9/2024, 10:51
Bonjour !
Google lance son nouveau service de téléphone d’urgence satellitaire sur ses téléphones Android Pixel-9
Pour ne pas être dépassé par Apple, Google va lancer une fonction "SOS" par satellite pour les téléphones Pixel 9, permettant aux clients de téléphone Android de contacter les services d'urgence dans les zones blanches cellulaires, non couvertes par les réseaux cellulaires terrestres.
« Les nouveaux appareils Pixel 9 Android seront les premiers téléphones à inclure le nouveau système de couverture satellitaire SOS, afin que les usagers puissent contacter les intervenants de premiers soins d'urgence par une connexion satellitaire et de partager le positionnement du site de l’incident grâce à l’usage de cette nouvelle technologie appliquer au nouveau téléphone Pixel-9 , a déclaré la société Google dans un article de blog sur ses appareils.
Google a été très discret sur les détails de ses nouveaux Pixel, mais le service de la fonction SOS sera d'abord disponible aux États-Unis pour les téléphones Pixel 9. Le Pixel 9 a été lancés le 22 août. Les Pixel 9 Pro, Pixel 9 Pro-XL et 9 Pro-Fold vont arrivès en septembre. L'accès sera disponible quel que soit votre plan d'opérateur, sans frais supplémentaires pendant les deux premières années.
Les images promotionnelles de la fonctionnalité ont démontrer que le système SOS fonctionne que si le téléphone a une vue dégagée sur le ciel. En période de ciel dégagé, le Pixel 9 peut alors acheminer les signaux radio vers les satellites en orbite géostationnaire pour atteindre les secours du services d'urgence.
La société californienne Skylo affirme qu'elle va alimenté la fonction SOS pour les téléphones Pixel 9. Skylo utilise déjà les satellites existants, y compris Viasat, Echostar et Strigo, pour fournir des données et des communications aux smartphones et aux appareils Id0.
Cependant, selon le site Web de Skylo, la société ne prend actuellement en charge que les données des capteurs et la messagerie SMS, avec la prise en charge des appels vocaux. Ainsi, la fonction satellite SOS de Google semble se limiter principalement à la messagerie de la police locale et des services d'incendie en cas d'urgence. En revanche, Apple a utilisé le réseau satellite de Globalstar pour fournir des services d'urgence et même des SMS via iMessage.
Dans le cas de Google, le partenariat Skylo n'est peut-être que le début des ambitions de communication par satellite de l'entreprise pour la gamme Pixel. Google a également récemment rejoint AT&T pour investir dans un autre fournisseur appelé AST SpaceMobile, qui travaille à l'utilisation de satellites de nouvelle génération pour diffuser les appels vocaux et les données Internet. Pendant ce temps, Starlink de SpaceX du milliardaire Elon Musk se prépare à fournir sa propre connectivité satellite pour les téléphones portables via T-Mobile plus tard cette année. T-Mobile est un important opérateur de téléphonie mobile, essentiellement présent aux États-Unis et en Europe.
Sujet: Le MTQ étudie la création d’un SAMU québécois. 9/9/2024, 13:26
Bonjour !
Le MTQ étudie la création d’un SAMU québécois
9 septembre 2024
Bonne nouvelle. Pour les usagers du réseau de santé québécois. Le ministère des transport du Québec à lancer récemment un appel d’intérêt pour un service d’aide médicale d’urgence effectué par hélicoptère dans les deux grandes régions du Québec. Le nouveau projet de service ambulancier par hélicoptère pourras être offert sur une large zone du sud du Québec. Idéal pour les amateurs de plein-air qui auront le malheur d’avoir un accident en zones éloignées et non couvertes par le réseau cellulaire s’ils qui ont eu la chance de se munir d’un appareil de communication satellitaire.
Le ministère des Transports et de la Mobilité Durable a lancer un appel d’intérêt aux entreprises reliées au transport héliportées d’offrir des services de transport d’urgence médicale par hélicoptères. Un document du ministère évoque des services opérationnels qui seront offert sept jours sur sept, jour et nuit, qui permettrait de couvrir les zones situées dans un rayon de 75 à 275 km aux héliports des villes de Québec et de Montréal. La date fixée pour l’entrée l’entrée en service du SAMU « Service d'Aide Médicale Urgente » québécois à été fixer au 21 décembre 2026 au plus tard. Selon le projet initial, un plan de vol annuel d’environ 4000 heures est estimé pour l’ensemble des deux bases », lit-on également. Ces deux bases d’héliport seront créé à l’aéroport international Jean-Lesage (YQB), à Québec, et l’aéroport international de Mirabel (YMX), près de Montréal. Les hélicoptères devront ainsi être opérationnels tant l’hiver que l’été, affirme le MTQ. Les appareils fournis au gouvernement devront avoir la capacité de transporter une charge pouvant aller jusqu’à 1300 kilogrammes, et ce, sur une distance minimale de 600 kilomètres, hors réserve de carburant, indique l’appel d’intérêt.
Cartographie des zones de couvertures proposées par le nouveau service SAMU au Québec
Le MTQ rappelle que le Québec est la seule province canadienne sans transport médical héliporté public. « Ce nouveau service ne remplacent pas les camions-ambulances ou les avions-hôpitaux, mais ils sont pensés pour être une composante intégrée de tous ce système d’urgence médicale », affirme la porte-parole, Sarah Bensadoun, par courriel. « L’objectif est d’offrir une réponse clinique aux patients présentant une pathologie pouvant porter atteinte à leur vie ou à leur intégrité : cardiologie, neurologie, traumatologie, néonatalogie et pédiatrie », précise-t-elle, en disant viser un « accès équitable aux soins à toute la population québécoise ».
Récemment, quatre premiers héliports ont été construits au centre hospitalier régional de Lanaudière à Joliette (CHRDL), au Lac-St-Jean de l’hôpital Hôtel-Dieu de Roberval (HSCR) et à Montréal au centre universitaire de santé McGill (CUSM) et à celui de l’hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal (HSCM).
Chez Airmedic (Dessercom), l’une des importantes entreprises québécoises de transport médical héliportée, le directeur des communications, Jean-Patrick Laflamme, parle d’une excellente nouvelle pour les Québécois. « L’échéancier est raisonnable, mais l’appel d’intérêt sera suivi d’un appel d’offres, donc ça risque de rallonger un peu le calendrier de mise en place », dit-il.
M. Laflamme a aussi fait aussi valoir « On aurait aimé que la question du service de santé d’urgence des communautés autochtones soit plus présente dans les documents du gouvernement, qui rappelle qu’un protocole de transport médical par hélicoptère doit venir avec tout un processus de sécurisation auprès des Premières-Nations sur le territoire québécois ».
En Europe, plusieurs pays disposent déjà d’un SAMU (Service d'Aide Médicale Urgente) par hélicoptère qui fonctionnent de façon hebdomadaire, voire quotidienne. En France, la compagnie aérienne Mont-Blanc-Hélicoptères (MBH SAMU) dispose déjà d’une dizaine de bases d’héliport pour déplacer des patients à travers la totalité de l’Hexagone. En activité depuis 2002, le groupe fait d’ailleurs environ 4000 heures de vol par année, comme veut le faire le Québec. Dans la plupart des cas pour le déplacement de l’équipe du SMUR (Service Mobile d'Urgence et de Réanimation) est pris en charge à 100% par l’État français, il existe un petit nombre de cas, environ 20%, où la prise en charge du SAMU se solde par une grosse facture pour le patient. Selon les régions, le tarif de la demi-heure d’héliportage peut varier de 0 à 2 400 euros (3 600 CAD).
Les anges gardiens de la Corse
Voici un vidéo très intéressant du SAMU en France.
Voici un vidéo de la chaîne YouTube d’Investigations et Enquêtes de la chaine de France-3 sur la couverture d’une journée lors des opérations de secours (SAMU) par des vols aéroportés sur l’île de Corse en France. Chaque été, cette magnifique île montagneuse de la Méditerranée accueille plus de 3 millions de touristes dont plusieurs randonneurs qui parcourent le fameux sentier du GR-20. Et chaque été, à partir de la ville de Bastia, le service de secours doit héliporté plus de 350 appels d’urgences en milieux isolés, autant en mer que sur les sentiers en montagnes.
Voici un vidéo de la chaine Youtube de l'humoriste Rick Mercer sur le service du SAMU ontarien Ornge. Rick s'entraîne en tant qu'ambulancier paramédical héliporté à partir de l'aéroport Billy-Bishop de Toronto.
Plus près de chez nous, en Ontario, un tel système existe déjà. Cette organisme se nomme ORNGE, prononcez « Orange ». C’est l’Ontario-Air-Ambulance-Corporation-and-Ontario-Air-Ambulance-Service, qui offre se service de SAMU par hélicoptère depuis plus de 40 ans. Elle emploie approximativement 600 personnes, à raison d’une quinzaine d’hélicoptères répartis sur autant de bases d’héliports, un peu partout dans la province ontarienne.
Ornge possède aussi des avions-ambulances (pour les déplacements sur une distance de plus de 250 km vers l'hôpital receveur) et des ambulances terrestres aménagées pour les soins critiques. Au total, 20 100 transports de patients par hélicoptère, par avion et par ambulance terrestre ont été réalisés à partir de 11 bases partout dans la province en 2018.
Ce programme SAMU a coûté 185 millions* aux contribuables ontariens en 2017 (essentiellement des coûts fixes d'entretien de la flotte et des salaires). La province possède 10 hélicoptères (le modèle dernier cri vaut 14 millions, ce qui inclut le coût de l'équipement de soins critiques installé à bord) et en loue deux autres. Au total, 12 appareils desservent donc la province. À titre indicatif, le tarif moyen facturé pour l'utilisation d'un hélicoptère pour les transports de patients qui ne sont pas résidants de l'Ontario est de 4980 $ l'heure. Le service d'ambulance médicale par hélicoptère est gratuit pour tout les résidents de l'Ontario.
* 181,4 millions ont été versés par le ministère de la santé de l'Ontario et 4 millions ont été octroyés par le réseau Trillium pour le don de vie, un organisme gouvernemental provincial sans but lucratif pour le transport d'organes et d'équipe médicale de transplantation.
L’Ontario achète 5 hélicoptères plutôt que 4 pour la police
Juillet 2024
134 millions de dollars. C'est la somme que le gouvernement de Doug Ford, premier ministre de l’Ontario investira pour l'achat de deux nouveaux hélicoptères Airbus H135 pour la PPO (Police Provinciale de l'Ontario) en plus de trois hélicoptères pour des corps policiers du centre urbain du Grand-Toronto. Il s'agit d'une hausse marquée de la facture par rapport au dernier budget provincial, qui prévoyait quatre nouveaux hélicoptères pour le service policier au coût de 46 millions de dollars.Le premier ministre Ford explique que le plan initial était de louer les hélicoptères plutôt que les acheter, même si le budget provincial mentionnait bien le mot « achat » en mars 2023. « Toutes les grandes villes aux États-Unis ont un hélicoptère » site Doug Ford, premier ministre de l'Ontario.
Les services policiers des régions des banlieues torontoise de Peel, de Halton et de Durham auront leur propre hélicoptère, alors que les villes de Toronto et d'Ottawa seront desservies par la police provinciale ontarienne. Le service de police de Toronto a déjà planifié acheter un hélicoptère par le passé, avant d'abandonner le coûteux projet, face aux critiques. Le premier ministre Ford affirme, lui, que l'achat d'hélicoptères est le « meilleur investissement » de son gouvernement pour aider la police a assurer la sécurité de sa population, de combattre le crime en région urbaine, que ce soit pour lutter contre les courses de rue ou les vols de voitures.
Renouvellement de la flotte d'hélicoptère au Québec
Voici une équipe de l’AQBRS (Association Québécoise des Bénévoles en Recherche et Sauvetage).
En arrière-plan, l'hélicoptère Airbus H145 du gouvernement du Québec.
Aout 2020, Québec a versé un peu plus de 13,1 millions $ pour acquérir un hélicoptère Airbus H145, d’occasion construit en 2016 en Allemagne. L’appareil remplacera l’hélicoptère Bell 206 de la SQ (Sûreté du Québec) qui s’étais écrasé en janvier (2020) dans le secteur de l'île Beemer au lac Saint-Jean alors qu’il participait aux recherches de sauvetages visant à retrouver des touristes motoneigistes disparus sur les glaces de ce lac.
En 2021, le gouvernement a adopté par décret un contrat de gré à gré avec la compagnie Bell-Textron, un constructeur d’hélicoptères établi au Québec, l’achat de deux appareils Bell construits à Mirabel destinés au service de sauvetage de la Sûreté du Québec. En 2024, c’est le SAG (Service Aérien Gouvernemental) qui met à la disposition de la Sûreté du Québec ses équipages, comprenant 12 pilotes et trois hélicoptères pour des missions de sauvetage et de surveillance du territoire. Cette flotte comprend pour l’instant trois appareils : un Bell 206B, un Airbus H145 et un Bell 412EP.
Association Québécoise des Bénévoles en Recherche et Sauvetage
Une équipe de l'AQBRS à l'oeuvre
L’AQBRS (Association Québécoise des Bénévoles en Recherche et Sauvetage) est un organisme à but non lucratif composé de groupes bénévoles spécialisés en recherche et sauvetage. Ils répondent aux demandes d'assistance de la SQ (Sûreté du Québec) aux plans de recherche au sol lors d’évènements de disparition, de recherche et de sauvetage. Les membres de l’AQBRS on tous reçu une accréditation en fonction des normes nationales établies par l’ACVRS (Association Canadienne des Volontaires en Recherche et Sauvetage). Le MSP (Ministère québécois de la Sécurité Publique), en collaboration avec l’AQBRS, on la responsabilité de cette accréditation.
Dernière édition par Balbuzard890 le 22/9/2024, 09:07, édité 8 fois
Balbuzard890 J'adore les oiseaux
Date d'inscription : 09/08/2019
Sujet: Qui paye pour les sauvetages en forêt ? 11/9/2024, 11:39
Bonjour !
Qui paye pour les sauvetages en forêt ?
Pour ceux qui se déplaces en nature, que ça soit en région éloignée, en forêt dans les multiples sentiers de randonnée à l’international où même de ceux situés dans les divers parcs naturels québécois de juridiction fédérale, provinciale, municipale où communautaire comme celle des ZEC (Zones-d’Exploitation Controlées). S’il vous arrivaient de connaitre une situation exigeant une évacuation d’urgence médicale comme par exemple par hélicoptère, ... à qui sera attribué le montant de la facture d’un éventuellement déploiement d’urgence médicale par hélicoptère ?
Voici quelques renseignements qui pourraient vous être utiles :
Rural ou urbain, tout dépend de l’endroit où vous vous trouvez et des services à proximité. Les services publics (ambulanciers, policiers et pompiers) ont l’obligation de porter assistance aux gens en danger, mais ça ne veut pas dire que ce service est gratuit. Dans certains cas, une partie de la facture peut être refilée à la personne qui a été secourue.
- Voici un exemple d’une situation d’urgence en forêt, si vous allez aux États-Unis :
Sans s’en rendre compte, deux randonneuses s’écartent du sentier principal sur le trajet du mont Dix, dans les Adirondacks (NY). Elles suivent leurs périples tout le long d’une grande dalle rocheuse escarpée et au moment de bifurquer vers la zone d’une balise qui marque l’entrée de la bifurcation du sentier principal. La dalle est glacée, l’une des deux jeunes femmes glisse et se casse une jambe.
Toutefois, elle a de la chance dans son malheur. Si elle avait été dans les montagnes Blanches, au New Hampshire, plutôt que dans l’État de New York, elle aurait pu avoir à débourser une petite fortune pour l’hélicoptère venu la chercher sur place. L’État de New York, comme l’État du Vermont et la plupart des États américains, n’envoie pas de facture aux personnes que ses rangers doivent secourir. « La raison principale, c’est que ça pourrait inciter les gens à ne pas chercher de l’aide lorsqu’ils savent qu’ils sont dans une situation précaire », indique Benning DeLaMater, agent de relations avec les médias du NYSDEC (New York State Department of Environmental Conservation).
La MRA(Mountain Rescue Association), une coalition de 90 équipes de recherche et de sauvetage en Amérique du Nord, s’oppose aussi à l’idée de facturer ces services. « Souvent, les gens vont retarder un appel à l’aide parce qu’ils craignent une telle facture. Dans les montagnes, ce délai peut entraîner une augmentation des risques pour la personne et pour les secouristes », mentionne Charley Shimanski, président sortant de la MRA, dans une prise de position publiée en 2009.
Toutefois, en 2008, le New Hampshire a décidé de facturer les services aux personnes secourues si les autorités estiment qu’elles ont été négligentes. Par exemple, si elles sont parties en montagne sans l’équipement approprié, sans carte, sans lampe de poche, sans l’expérience nécessaire. En moyenne, une facture pour une mission de recherche et de sauvetage se situe autour de 2 100$ US (2 830 CAD) en 2007.
Dans les faits, le New Hampshire ne facture qu’une petite proportion des missions de recherche et de sauvetage : entre 2008 et 2015, une soixantaine de missions ont donné lieu à l’envoi d’une facture, sur un peu plus d’un millier de missions. Mais depuis 2014, les adeptes de pleins-airs, qu’ils soient résidants ou non, peuvent se procurer une carte Hike-Safe auprès du département de la chasse et de la pêche du New Hampshire, au coût de 25$ US (33 CAD) par personne ou 35$ US (47 CAD) par famille en 2007. Cette carte, d’une validité d’un an, permet d’éviter les couteux frais de recherches et de sauvetage, même si on est négligent. Même si on agit de façon téméraire (bref, malheureusement il y en as qui s’attire volontairement des ennuis), et ils vous faudra toujours payer.
Qu’en est-il au Canada et au Québec ?
Dans les parcs nationaux fédéraux du Canada, les personnes secourues n’ont pas à rembourser le coût des opérations. Parcs-Canada rappelle cependant que les visiteurs ont une responsabilité quant à leur propre sécurité : ils doivent bien planifier leur excursion. Par contre, dans les parcs nationaux québécois et les réserves faunique de la SEPAQ (Société des Établissements de Pleins-airs du Québec), les personnes secourues doivent assumer les coûts des missions de recherches et de sauvetage.
Certaines assurances privées peuvent rembourser les frais d’évacuation au Canada et à l’international, s’il s’agit d’une urgence médicale, comme une jambe fracturée. Il faut toutefois vérifier et lire toutes les clauses de validité auprès de son assureur avant de partir dans le fin fond des bois.
Au Québec, le coût horaire d'une ambulance aérienne étais près de 3 000 $, en 2021. Mais, il existe une autre solution pour l’aspect « évacuation médicale héliporté ». Il est possible de s’abonner à AirMédic et d’ainsi profiter d’un service d’évacuation médicale à peu près partout sur le territoire du Québec en cas de pépin. L’entreprise possède deux avions et trois hélicoptères spécialement aménagés. Elle opère à partir de trois bases, soit St-Hubert (Rive-Sud de Montréal) , St-Honoré (au Saguenay) et Chibougamau (en Jamésie). Ses clients sont surtout des chasseurs, des pêcheurs, des motoneigistes, mais aussi les randonneurs, amateurs de pleins-airs.
« Dès qu’une personne sort des grands centres urbains, ça devient intéressant. On s’adresse à ceux qui vont dans des régions où le système ambulancier québécois pourrait ne pas être en mesure de faire un sauvetage dans un délai raisonnable, par exemple, un secteur où les routes ne sont pas carrossables » mentionne Genevière David, responsable des communications chez AirMédic. Elle fait valoir que l’équipage comprend une infirmière et un technicien ambulancier paramédical, ce qui permet de commencer à prodiguer des soins. L’abonnement annuel est de 120 CAD (2007) pour une personne, mais il est possible de se procurer un abonnement familial ou une protection temporaire journalière de 7 ou 14 jours.
Carte de la limite sud au Québec du 51e parallèle pour la couverture des services d’évacuation médicale par hélicoptère d’AirMédic.
Mme David ajoute « Nos service d’urgence sont principalement utiles pour les grands mordus de la chasse, qui font leurs expéditions annuelle en automne ». Il y a toutefois un hic : contrairement aux forfaits individuel et familial, le service d’évacuation médicale n’est valide qu’au sud du 51e parallèle au Québec.
Les randonneurs qui veulent explorer les zones restreindre de la toundra alpine comme celle les monts Groulx, situés à environ 300 km au nord de Baie-Comeau en Côte-Nord, devront se procurer un forfait individuel annuel … ou se payer une très bonne assurance tout risque. Le service AirMédic a également moins d’intérêt pour ceux qui fréquentent assidûment les montagnes des Appalaches situées dans le Nord-Est américain.
Pour l’instant, AirMédic n’entend pas étendre ses services au sud de la frontière québécoise, ou ailleurs au Canada et de conclure des ententes avec des firmes d’assurances privées et de sauvetages américaines, mais il y a quand même un début de réflexion à ce sujet. « Dans la mesure où on voit le développement d’un marché, où on voit que nos membres sont très intéressés à avoir ce genre de couverture-là, on est ouverts aux suggestions, note Mme David. On évolue beaucoup au rythme des besoins de notre clientèle ».
Une autre service de transport médicale effectuer par hélicoptère est offert par une coopérative, c'est celle d'Hélico-Secours au Québec. Cette coopérative de transport médical aérien et héliporté d’urgence offre aux québécois(es) un service d'évacuation d'urgence médical afin d’augmenter leurs chances de survie, peu importe s'ils habitent en milieu urbain, rural ou en région éloignée.
Elle se fera vers le centre médical approprié le plus proche pour des conditions médicales qui selon l’avis d’Hélico-Secours sers le plus approprié et le plus proche pour traiter des conditions médicales jugées menaçantes pour la vie de l’utilisateur, pouvant entraîner une incapacité permanente nécessitant un transport d'urgence. L'état de santé de l’utilisateur dicte si le mode de transport par ambulance aérienne est approprié où requis.
Sujet: Re: Communications d’urgence en zone blanche lors de vos déplacements de pleins-airs. 20/9/2024, 11:46
Bonjour !
Les limites du réseau cellulaire et sa faible couverture crées toujours de l’inquiétude dans l’Est du Canada en région
Cartographie des limites de couverture du réseau cellulaire à l’Est du Canada
Voici un petit historique de différentes situations d'urgences médicale qui montre la faiblesse du réseau cellulaire en région
Décembre 2017, motoneigistes perdu au mont Gosford, Estrie.
Trois motoneigistes qui s’étaient égarés dans un secteur isolé près du mont Gosford en Estrie au Québec. Ce secteur montagneux faisant partie de la ZEC (Zone d’Exploitation Contrôlée) Louise-Gosford situé dans les montagnes Blanches dans le massif de la chaine des Appalaches. Un secteur situé à cheval sur la frontière américaine de l’état du Maine. Les motoneigistes ont été contraints de passer la nuit en forêt, par un froid glacial, pendant que toute une équipée de secouristes et de citoyens bénévoles s’efforçaient de les localisés.
Selon ce qu’il a été permis d’apprendre; Les trois motoneigistes, étais tous originaire de la municipalité de Longueuil, près de Montréal. À la limite de la couverture du réseau cellulaire locale, ils ont réussis tant bien que mal, à faire un appel à leurs proches avec un simple téléphone cellulaire, quand en dernier lieu, ils ont constaté qu’ils étaient perdus en forêt. Il était environ 15 h quand la Sûreté du Québec a été avisée par l’avis de détresse, une heure avant le coucher du soleil à cette région.
L’agente d’information de la Sûreté du Québec en Estrie, Aurélie Guindon raconte « Ce signalement a donné lieu à un bon déploiement d’effectifs, autant du côté des policiers, des pompiers et des agents de la faune, afin de tenter de les localiser le plus rapidement possible ». « L’hélicoptère de la Sûreté du Québec a fait un premier survol des lieux, du côté du secteur connu comme étant «Le Trou-du-Diable » où les motoneigistes où ils pensaient y être », relate le maire du village de St-Augustin-de-Woburn, Guy Brousseau, lui qui a passé toute la nuit au poste d’accueil à l’entrée de la ZEC Louise-Gosford « Pour soutenir le moral des troupes de recherche terrestres ».
Malheureusement, la première tentative de recherche aérienne a été vaine, un deuxième plan de vol a été préparé mais, … l’hélicoptère n’a pu redécoller à cause d’un ennui mécanique. Le temps qu’un mécanicien se déplace au mont Gosford, le RSS (Recherche et Sauvetage au Sol) des FAC (Forces Armées Canadiennes) ont été appelées en renfort à partir de la base militaire de Trenton en Ontario.
Outre les policiers spécialisés en recherche et sauvetage et les patrouilleurs en véhicules tout-terrain, une dizaine de pompiers de Woburn et de la municipalité de Lac-Mégantic, ainsi que plusieurs citoyens volontaires ont contribuer avec leurs motoneiges étaient également déployés pour retrouver les malheureux égarés, alors qu’on savait venir le froid glacial annoncé à -15°C cette nuit-là.
Le maire Brousseau raconte « On était un peu découragés quand l’hélicoptère est revenu la première fois, vide, sans les motoneigistes. Il faisait déjà -23 C à la base du mont Gosford. On a craint le pire cette nuit là. Finalement, l’hélicoptère de la SQ a pu redécoller, les FAC ont aidés à survolé le secteur. Heureusement, les trois hommes ont finis par être localisés et ils ont été ramenés au poste d’accueil Louise-Gosford. Un seul des trois a dû être transporté à l’hôpital pour y faire traiter des engelures. L’un d’eux était en légère hypothermie, mais les deux autres se portaient bien. Ç’a été toute une histoire ! » à précisé M. Brousseau.
Selon M. Brousseau, ce n’est pas la première fois qu’on assiste à pareil sauvetage au mont Gosford. Le sommet atteint 1193 mètres. Il est situé dans le massif des montagnes Blanches, dans le nord de la chaîne des Appalaches au Canada. C'est le 4ᵉ sommet le plus haut situé au sud du fleuve Saint-Laurent et c’est le 21ᵉ plus haut sommet du Québec. C’est un secteur qui est fréquenté été comme hiver par les amateurs de pleins-airs, de VTT et de motoneige. Ces derniers peuvent notamment circuler sur 47 km de chemins forestiers et rejoindre la frontière du Nord de l’état du Maine aux États-Unis.
« C’est arrivé dans le passé que des motoneigistes ci perdent. Il y a des zones de sentiers enneigés très risquées, très pentues où les motoneigistes peuvent facilement descendre mais d’où ils n’arriveront pas à remonter. Ils sont avisés de ne pas s’aventurer à ces endroits-là, mais il y a toujours des gens plus téméraires que d’autres », constate le maire Brousseau. Quant à savoir qui assumera les coûts de cette opération de sauvetage, cela est inclus dans le mandat de la SQ, des FAC et des pompiers municipaux, expliquent Aurélie Guindon et Guy Brousseau.
Juillet 2018, malaises en randonnée à la réserve faunique de Matane, Gaspésie.
Chantal Blouin et sa sœur se lances sur un tronçon québécois des sentiers du SIA (Sentiers International des Appalaches) en Gaspésie pour faire quelques jours de marche dans le secteur de la réserve faunique de Matane, une réserve gérée par la SÉPAQ (Société des Établissements de Plein-Air du Québec). Le réseau des sentiers du SIA couvre plus de 650 km de sentiers forestiers et alpins tout le long de la région montagneuse de la péninsule gaspésienne au Québec.
Le départ de la randonnée débute près du lac Matane et devrais se terminé au pied du mont Nicol-Albert (900 m.), faisant partie des monts Chic-Chocs situés dans la chaine des Appalaches canadiennes. Soit un périple de randonnée d’environ quatre jours. C’est une section difficile des sentiers du SIA, mais ils sont recconnues pour leurs points de vue spectaculaires, en particulier depuis le sommet du mont Nicol-Albert et ceux des deux monts avoisinants, le Pointu (400 m.) et le Blanc (1065 m.).
Il fait beau. Il fait surtout chaud, très chaud. Et, c’est très humide. C’est anormalement une période de grande canicule en Gaspésie, comme celle de la température à La Havane au mois de juillet ou presque. Avec toute cette chaleur, la montée de plus de 700 mètres de dénivelé entre le lac Matane et le site de campement du lac Du-Gros-Ruisseau, l’ascension devient exigeant. Une fois rendues, elles profitent des eaux du lac pour se rafraîchir avant le coucher du soleil.
Le lendemain matin, elles partent plus tôt afin de profiter du temps frais, mais la fraîcheur matinal avais déjà quitté la forêt et s’était réfugiée sur les rivages de la côte du fleuve St-Laurent. « Ici, à l’intérieur des terres, dans la réserve, il fait chaud et humide dès 7h. Encore plus chaude que la journée précédente », mentionne-t-elles.
Après quelques heures de marche, Chantal remarque que sa sœur ralentit le pas ..., qu’elle a besoin de plus de pauses. Vers l’heure du midi, les choses prennent une autre tournure. Elle ne va pas bien: faiblesse, vomissements, diarrhées... ? Les symptômes d’un coup de chaleur... ? Elles prennent une très longue pause et, voyant que la situation ne s’améliore pas ..., Chantal décide d’appeler avec son téléphone cellulaire, Francis son mari à la rescousse.
Un appel à l’aide est lancé
L’endroit où elles se trouvent est hors réseau, bien que le sentier soit en altitude et bien dégagé des arbres de la forêt, son téléphone cellulaire ne fonctionne qu’avec la liaison satellite de son appareil GPS Garmin-InReach. Elle rejoint son mari par texto et lui explique qu’il devra venir les rejoindre sur un chemin forestier qu’elles traverserons dans environ un kilomètre de sa position actuel et qu’elle lui enverras les coordonnées GPS avec son appareil Garmin-InReach, lorsqu’elles y serons arrivées. Lui, se trouve alors dans la municipalité de Matane, et elles devrons attendre quelques heures avant qu’il les sortent de cette forêt. Ce qu’elle ne savais pas encore, c’est qu’elles allaient devoir patienter plus de 24 heures à cet endroit.
Le conjoint a en main les coordonnées GPS et des cartes topos détaillées de la réserve faunique de Matane. Il conduit un 4x4 qui lui permet d’emprunter des chemins forestiers difficiles, et elles s’attends donc à ce que ce soit une « sortie d’urgence banale et sans histoires ». Mais c’était sans compter la toile d’araignée de chemins de terre que les compagnies forestières ont tissée depuis plusieurs décennies, partout dans la réserve. Des chemins en cul-de-sac, des chemins non balisés, des chemins qui vont partout où il y a des arbres à récolter... donc ils y en a vraiment partout.
Le chemin forestier sur lequel elles se trouvent, Chantal et sa soeur, est large et en bonne condition. Elle se donne donc à croire que c’est une sentier forestier important, facile à trouver et à suivre. Après moins d’une heure d’attente, une voiture approche. Elle vas à sa rencontre et jase avec le conducteur. Elle lui explique que son conjoint, Francis, est en route pour venir les chercher. Mais bientôt, une phrase de notre conversation résonne encore dans sa tête.... Sur le coup, elle n’as pas allumée, mais durant les très longues heures d’attente qui ont suivi, elle jouait en boucle dans son esprit inquiet: « Les routes forestières ci, sont de vraies labyrinthes ».
Devant cette situation, ne pouvant trouver la bonne route forestière, Francis alerte le service de l’équipe de recherche et d’urgence de la SQ (Sûreté du Québec). Tout le reste de la journée et une bonne partie de la nuit, Francis poursuit sa quête dans ces dédales de routes forestières, mal balisées, mal répertoriées sur des cartes incomplètes. Même les employés de la réserve faunique n’ont pas de bonnes cartes pour tous ces chemins. Alors doivent attendre, encore et encore. Heureusement, elles ont trouver une source d’eau et un site plat pour installer leur tente.
Une nuit d’attente
C’est une magnifique nuit de pleine lune et une vue nocturne spectaculaire sur le mont Blanc gaspésien. Elles ont de la nourriture pour au moins quatre jours, heureusement que l’état de sa sœur s’est stabilisé, voire amélioré, mais l’inquiétude affecte son jugement. Chantal ressasse en mémoire ses lectures sur les risques des coups de chaleur et essais de se rappeler comment remédié à une telle situation, au cas ou elle pourrais rapidement se détériorer. Toute la nuit, aux travers du bruit du vent faisant trembler les branches des arbres, elle crois entendre le bruit rassurant d’une voiture qui approche.
Le lendemain, coup de chance. Son conjoint trouve finalement le bon point d’accès à un sentier situé à quelque trois kilomètres d’elles. Un sympathique couple de touriste originaire de la municipalité de Granby croisé plus tôt se porte volontaire pour l’accompagner Francis. Ils décident donc de venir à leurs rencontres à pied. « Quel soulagement de finalement les voir arriver en fin de matinée ! » expriment-elles.
Elles marchent ensuite ensemble dans les sentiers très lentement et avec beaucoup de pauses, puis pour retourner vers la civilisation, en voiture. Entretemps, le service de secours des policiers de la Sûreté du Québec qui avais été alertés plutôt, étaient toujours à leurs recherches. Deux d’entre eux avaient même déjà commencer à marcher dans certain sentier du SIA avec tout leurs équipements. En apprenant qu’elles étaient sur le chemin du retour, les policiers on annuler l’appel d’urgence pour un hélicoptère et celui pour du renfort d’effectifs avec des véhicules VTT. « Tout de même ! Tout ça pour nous » apprécièrent-elles. Plus tard, les agents les ont accueillies avec beaucoup de gentillesse, ainsi qu’avec une ambulance pour parer à toute éventualité.
Elles n’avaient que des mots de remerciements pour tous les premiers répondant.
Après coup, plusieurs réflexions viennent cependant à l’esprit de Chantal.
D’abord, en cette ère de haute technologie, il n’est pas certain que les secours puissent aisément se rendre à nous facilement en cas de pépin, et ce, même s’ils connaissent nos coordonnées GPS.
Être repéré, c’est relativement possible; être retrouvé, ça peut être plus compliqué.
Ensuite, les compagnies forestières du Québec transforment les forêts publiques alors que la majorité des usagés d’entre nous n’en savons rien.
Cette mésaventure la convaincue qu’elle dois en apprendre davantage sur l’aménagement de notre territoire forestier.
Qui décide de quels chemins forestiers peuvent être tracés ?
Est-ce que l’exploitation forestière a lieu dans toutes les réserves fauniques québécoise ?
Et les animaux qui se déplacent dans ces trop nombreux sentiers forestiers comme les cerfs, caribous et orignaux, ces accès facilitent et augmentent les attaques des meutes de loups, de coyotes et la prédation des ours. Eux qu’en pensent-ils de ces trop nombreux labyrinthes ?
Cet été-là, elle a mieux compris que la randonnée en forêt, c’est tout autant aller à la découverte de notre territoire que de toutes les décisions qui sont prises à son sujet…
- Novembre 2019, perdu quelque part en forêt entre Amos et Matagami, Abitibi/Jamésie.
George He, qui était porté disparu dans le Nord-du-Québec, a été retrouvé sans vie dans la forêt par une équipe de recherche en fin d'après-midi jeudi. George He, un infirmier de 29 ans et résidant de Brossard, devait se rendre dans le Nord pour un troisième contrat pour les communautés cries. Selon la Sûreté du Québec, le corps de George He a été retrouvé à une quinzaine de kilomètres de son véhicule retrouvé au bord d'une route secondaire au cours des derniers jours.
La Sûreté du Québec croit qu'après s'être enlisé, M. He a marché, à la recherche de secours. Même s'il a neigé après que son véhicule se soit immobilisé, des sauveteurs sont parvenus à retracer des pas, à les suivre et à faire la macabre découverte. Le décès de George He a été constaté en centre hospitalier.
Des équipes de recherches composées de policiers, mais aussi des services pré-hospitaliers et des mesures d’urgence pour le CCSSSBJ (Conseil Cri de la Santé et des Services Sociaux de la Baie-James) s'étaient mobilisés pour retrouver l'homme disparu pendant plus d'une semaine.
La SQ avait signalé lundi dernier qu'il avait été aperçu pour la dernière fois le 20 novembre en après-midi à une station-service située sur la route 117 à Louvicourt, à une trentaine de kilomètres à l’Est de la ville de Val-d'Or. La mort de l'infirmier George He qui se rendait travailler à Némaska, une communauté Crie du Nord-du-Québec, ravive le débat sur l'absence de couverture cellulaire adéquate le long des routes isolées. Élus, citoyens et intervenants du secteur de la santé sont d'avis que ce décès aurait pu être évité si le réseau cellulaire avait été disponible à cet endroit. Éviter de telles situations.
Le maire de Matagami, René Dubé, affirme que ce décès doit être le dernier. « De Matagami et à Chisasibi, c'est plus de 600 kilomètres », dit le maire à propos de la dernière municipalité avant la route de la Baie-James. « Imaginez partir de Val-d'Or et aller à Montréal sans desserte de cellulaire. Il faut faire en sorte que les gens qui habitent le territoire ont la même préoccupation pour la sécurité que ceux qui habitent dans les grands centres ». Jason Coonishish, le coordonnateur des Services pré-hospitaliers et des mesures d’urgence du CCSSSBJ, affirme que ces situations surviennent assez souvent chez les employés.
« Premièrement, ils ne viennent pas toujours avec des camions, ils viennent avec de petites voitures et des fois puis ils se perdent. Une chance que, des fois, ils se font trouver par les gros camions qui travaillent dans ces endroits », souligne-t-il.
La couverture du réseau cellulaire 5G au Québec.
- Juillet 2019, le 911 non accessible à Clayton, Ontario.
Lorsqu’on arrive dans la municipalité de Clayton, située dans l’Est de l’Ontario, un panneau indique que « le 911 sauve des vies ». Certes, mais il faut avant tout avoir accès à un réseau cellulaire pour contacter les services d'urgence. Des résidents de la communauté qui borde le lac Clayton affirment que de nombreux incidents ont requis des appels aux services d’urgence. Toutefois, ces appels ne se sont pas rendus au 911, faute de couverture cellulaire suffisante.
Or, ces personnes n’habitent qu’à 20 km de la frontière ouest de la ville d’Ottawa et à quelques minutes par la route de la municipalité d’Almonte. «Il faut habiter ici longtemps avant de comprendre où se trouvent les meilleurs endroits pour avoir du réseau » explique Paul Watters, un résident de l’endroit. Il sait de quoi il parle.
- En novembre 2019, une dame de 87 ans s’est effondrée lors d’une cérémonie de commémoration du jour du Souvenir du 11 septembre à la salle municipale. M. Watters est aussitôt intervenu. Aucune ligne terrestre n’était disponible au centre communautaire. M. Watters s’est alors rendu dans une section du bâtiment où il savait que le réseau lui permettrait de contacter les services d’urgence. Les ambulanciers paramédicaux sont arrivés sur les lieux, mais ils n’ont pas été en mesure de sauver la vie de la dame. Si une telle situation survenait de nouveau, Paul Watters craint que personne ne puisse contacter le 911. « Ce qu’on dit ici, c’est : Amenez-les en voiture et espérez être en mesure de rejoindre une ambulance en route vers l’hôpital », lance-t-il. Pourtant, les cartes de la couverture réseau des compagnies cellulaires de Rogers et de Bell montrent que Clayton et ses environs se situent dans la zone couverte par le réseau LTE. Mais Paul Watters estime, par expérience, que ce n’est pas le cas.
- En février, l'instructrice d’équitation Susan Harrington s'est blessée lorsque le cheval qu’elle brossait a été effrayé et l’a percutée. Elle a eu quatre côtes cassées et un poumon perforé. Après être restée allongée pendant une trentaine de minutes, sans que personne ne vienne à son secours, elle a réussi à se traîner jusqu’à l'appartement où elle avait laissé son téléphone. Mais elle n'a pas réussi à rejoindre le 911... Aucun réseau non plus dans l'écurie. Ce n'est qu'en rampant une centaine de mètres plus loin que Mme Harrington a pu enfin contacter les services d’urgence. Elle est restée hospitalisée pendant trois jours.
- 152 M$ pour améliorer la couverture cellulaire en Ontario.
Les trois ordres de gouvernement ont alors annoncé un investissement de 152 millions de dollars pour améliorer le réseau cellulaire de l’Est de l'Ontario, de Hawkesbury à Peterborough. Infrastructure-Canada a soutenu que ces fonds seront consacrés à la construction de 317 nouvelles tours de communication et de 32 points d’accès à Internet pour améliorer la couverture mobile.
De son côté, Howard Robinson, un résident de Clayton et ingénieur retraité de Nortel, estime « il faudra plus de deux ans avant que sa communauté ne bénéficie des fonds annoncés. L'application mobile dont il se sert pour évaluer la force du réseau montre que peu d’endroits dans la municipalité sont couverts de façon fiable ». M. Robinson craint que d’autres situations comme celle vécue par Mme Harrington ne surviennent. Bell et Rogers répliquent « La force du signal peut varier et la couverture optimale peut ne pas être disponible en tout temps », précise par courriel la porte-parole de Bell-Canada, Jaqueline Michelis. « Elle reconnaît que rendre le réseau disponible dans les secteurs ruraux moins densément peuplés représente un défi. Mais Bell est toujours ouverte à collaborer avec les gouvernements et les communautés pour trouver des solutions », soutient-elle. Dans une déclaration à CBC, l’entreprise Rogers indique pour sa part qu’elle possède plusieurs tours dans la municipalité de Mississippi-Mills, qui inclut de Clayton, et qu’elle continue d’évaluer l’étendue de sa couverture réseau dans la région.
- Juillet 2021, le 911 inexistant à Lebel-sur-Quévillon, Jamésie.
Une couverture cellulaire toujours incomplète sur les routes du nordiques du Québec.
Un malheureux incident survenu sur la route 113 en début de semaine au nord de municipalité de Lebel-sur-Quévillon relance le débat de la couverture cellulaire dans la région du Nord-du-Québec. Le conducteur d'une camionnette qui venait de heurter un piéton a d'abord été soupçonné de délit de fuite, mais les policiers ont finalement conclu qu'il avait quitté les lieux de l'accident pour appeler les secours, étant donné qu’il n'y avait pas de réseau cellulaire à cet endroit. Il existe encore plusieurs centaines de kilomètres de route qui ne sont pas desservis par un réseau cellulaire dans le Nord-du-Québec.
« Anciennement, il y avait des cabines téléphoniques le long de la route, maintenant il n'y en a plus. Quand on parle de développement, il faut qu'on soit en mesure de donner des milieux sécuritaires aux visiteurs et aux gens qui habitent le territoire » estime René Dubé, président de l’administration régionale Baie-James et maire de la ville de Matagami.
« Faut pas attendre qu’il arrive des accidents pour réagir. Quand on parle d’occupation et d’habitation du territoire, ça fait partie des services minimaux que la population et les visiteurs doivent avoir, surtout quand on parle de développement du Nord » ajoute René Dubé. Un meilleur accès au réseau cellulaire aiderait grandement les services d’urgence, admet le directeur adjoint du centre d’appels d’urgence de l’Abitibi-Témiscamingue, Robert Fortin. « Plus le signal est fort, plus les informations qu’on va recevoir au 911 vont être précises, parce qu’avec le téléphone cellulaire, quand les gens nous appellent, on reçoit le positionnement géographique. Dans le fond, on a les coordonnées GPS de l’appelant » explique-t-il. « Mais si le signal est faible, il va y avoir une plus grande incertitude par rapport à la localisation de l’appelant ».
Un vaste projet de mise en place du réseau cellulaire est en branle par Eeyou-Mobilité, une entreprise créée en 2019 par la société Eeyou de la Baie-James, le réseau de communication Eeyou et SSi-Canada. Eeyou-Mobilité se concentre présentement à fournir un service cellulaire aux communautés jamésiennes et cries, mais elle espère couvrir aussi les routes du territoire d'ici trois à cinq ans. « On parle quand même de la construction d'une grande quantité de tours pour couvrir 1900 kilomètres de route dans l'ensemble de la région, donc un horizon de trois à cinq ans nous semble réaliste » précise le directeur général de réseau de communication d’Eeyou, Cédric Melançon.
- Novembre 2021, trop long détour pour une ambulance entre Senneterre et Amos, Abitibi.
Couverture du réseau cellulaire satisfaisante mais le mode de transport d’urgence jugé inefficace.
Richard Genest, un homme de Senneterre, âgé de 65 ans, a attendu plus d’une heure avant l’arrivée d’une ambulance après avoir contacté le 911. Richard Genest, aurait souffert d’un malaise abdominal dans la nuit du 30 novembre 2021. Le patient à été pris en charge en camion-ambulance qui a fait 70 kilomètres pour se rendre à la ville de Val-d’Or pour que le médecin le rencontre, le diagnostique et là, le médecin l’a renvoyé à la ville d’Amos parce que c’est là qu’il pouvait être traité par un chirurgien vasculaire. Et l’ambulance à dû faire un autre 70 kilomètres additionnels pour rejoindre le centre hospitalier d’Amos.
Deux heures après son appel au secours. Malheureusement, durant le transport, la condition de M. Genest se dégrade et finit par mourir dans l’ascenseur du centre de santé d’Amos en Abitibi. Selon la p.d.g. du CISSS local, Caroline Roy, « Les informations transmises concernant les services ambulanciers, les informations au dossier de l’usager et les échanges réalisés avec les équipes soignantes concernées ont permis de conclure que l’ensemble des protocoles en vigueur ont été respectés ». « L’analyse des circonstances et de la séquence d’interventions réalisées auprès de la personne démontre que la fermeture du CLSC de Senneterre n’aurais pas eu un facteur ayant contribué au décès de la personne », a-t-elle spécifié.
- Mai 2022, embardée sur la route de la Minganie, Basse-Côte-Nord.
Valéry Bélisle se souviendra longtemps du 3 mai. Partie à 5 h 30 du village de Rivière-Saint-Jean, en Minganie, la jeune femme met le cap à l’Ouest vers la ville de Sept-Îles, qui se trouve à 150 km de là, sur la route 138, dans le but d’arriver à l’heure pour le début d’un stage d’étude d’une semaine. Mais à mi-chemin du trajet, le pire se produit. A-t-elle eu un malaise ? ... S’est-elle assoupie une seconde ? ... Valéry Bélisle ne peut le dire. Au moment de reprendre connaissance, elle se retrouve dans la voie en sens inverse, en direction du fossé en pierre qui surplombe une plage de sable, de celles qui font la renommée de cette région nord-côtière du golfe St-Laurent. « D'instinct, j’ai donné un coup de volant et je me suis retrouvée à faire des tonneaux dans les roches. Je me souviens de tout, des coups, du métal qui craque, jusqu’à tant que le char arrive en bas », raconte-t-elle, en entrevue avec le journaliste Vincent Varin du journal La Presse.
Encore sous le choc, alors que la musique de son cellulaire sonne dans les haut-parleurs de sa voiture, une Mazda 3 maintenant éventrée, son premier réflexe est de se demander si elle peut capter le réseau cellulaire. La réponse à sa question vient toutefois rapidement : elle n’en a pas. C’est qu’en Minganie, comme dans d'autres régions éloignées des grands centres urbains, l’accès au réseau cellulaire est très limité. À l’exception de quelques villages où il est possible de s’y connecter difficilement, les quelque 420 km qui relient les municipalités de Sept-Îles à Kégaska en sont presque totalement privés.
« J’ai rapidement évalué mes options. Mon dos commençait à me faire mal. J’ai tenté d’ouvrir ma porte, mais elle était bloquée. J’ai finalement réussi en donnant des coups de pied dedans. En sortant de là, j’ai monté les roches, pour aller sur le bord du chemin », explique Valéry Bélisle. Après une trentaine de minutes à espérer qu’une voiture passe pour lui porter secours, elle obtient l’aide de deux hommes qui la conduisent à l’hôpital de Sept-Îles. Diagnostic : une vertèbre cassée, quelques bleus et des éraflures. Suite à l’accident, la mère de Valéry Bélisle, Josée Brunet du partir chercher les effets personnels de sa fille. Elle raconte avoir eu beaucoup de difficulté à repérer le lieu de l’accident. Elle est catégorique : « Si elle ne s’en sortait pas par elle-même, personne ne venait la chercher ».
La mère de Josée Brunet, en tant que mairesse de Rivière-St-Jean, ajoute « Elle y voit un exemple de plus de l’urgence de doter sa région d’une connexion d’un réseau cellulaire adéquate ». Au moment où de plus en plus de touristes se rendent visiter la Côte-Nord, « C’est inacceptable qu’en 2022, que l’on soient laissés comme ça sans service cellulaire », dit-elle.
La députée fédérale de la région, la bloquiste Marilène Gill, a écrit une lettre au CRTCC (Conseil de la Radiodiffusion et des Télécommunications Canadiennes) à l’organisme qui gère les communications numériques au Canada pour le presser de rendre une décision afin de le connecter sa région au réseau cellulaire dans le cadre du programme du fonds pour la large bande (ISED-Universal Broadband Fund), pour combler le fossé numérique au Canada.
Elle mentionne le risque que représente l’absence de réseau cellulaire pour les minganois. « Privés de réseau cellulaire sur de grands tronçons de la route 138 qui relie les différentes municipalités, vous me permettrez d’être inquiète pour les usagers qui fréquentent cette route. Je n’ose pas imaginer le pire : qu’un citoyen soit incapable de contacter les secours pour lui venir en aide ». « C’est une question de sécurité. Aujourd'hui, si les policiers, pompiers, ambulanciers, partent sur la route et reçoivent un appel, ils n’ont plus de lien avec personne », explique-t-elle en rappelant que le service des télé-avertisseurs (pagettes) fournis autrefois par Bell-Canada jusqu’en 2019 qui permettait de pallier ce problème.
- Septembre 2023, un nord-côtier sauvé par son nouveau téléphone cellulaire IPhone-14. Manicouagan.
Maxime Lajoie est un entrepreneur en construction pour cette région éloignée du Nord-Est du Québec. Il utilisais une pelle mécanique hydraulique pour faire des travaux de terrassement pour élargir un chemin de terre qui mène à son chalet, situé à quelques dizaines de kilomètres du relais routier Gabriel où à 1h00 de route du barrage de Manic-5 aux abords du réservoir Manicouagan et des Monts-Groulx, un chemin accessible par la route 389. Son chalet lui est à plus de 330 kilomètres de la plus proche localité, soit la municipalité de Baie-Comeau qui est située près la rive de la côte nord du golfe St-Laurent, au Québec.
ll était 15 h 45 quand Maxime Lajoie a effectué malencontreusement une fausse manoeuvre qui a fait basculer son excavatrice de plusieurs tonnes (2,6 t) qui s’est retrouvée dans un fossé, sur le côté coinçant ses deux jambes entre le sol et la machine. Seul, dans un endroit extrêmement isolé dans l’immensité de la forêt boréal, sans aucune couverture réseau cellulaire, sans aucune circulation routière car le chemin de terre en question n’est pas emprunté très souvent. La végétation avec le temps, avais pris rapidement le dessus.
Faute d’un autre moyen de communication, seul un appel SOS par satellite, fait à partir de son nouveau IPhone-14, lui a permis de s’en sortir sans trop de dommages. « La douleur était incroyable, je devais surement avoir des fractures aux jambes », se rappelle-t-il. « Dans mes poches, j’avais un couteau. Mes amis se moquaient de moi avant ça, parce que je traînais toujours mon couteau. Après ma chute, je me suis dit que je creuserais autour de mes pieds pour m’en sortir, sauf que j’étais coincé, appuyé contre une roche trop grosse pour pouvoir la dégager ».
Un peu plus d’une heure plus tard, le poids de l’engin me coupais la circulation sanguine dans ses jambes. Maxime Lajoie a sortis à nouveau son couteau et tente de les dégager en creusant un peu dans le sol pour permettre au sang de circuler jusqu’à ses pieds. « J’ai dû pousser sur la fracture. Avec la douleur, ça a été le plus dur. J’ai dû m’y prendre à plusieurs reprises. Au moins, après, le sang a pu recommencer à circuler dans mes jambes ». Il craignait de s’évanouir, mais il a pu garder conscience tout le long de sa mésaventure.
Les satellites sont venus à sa rescousse
Dans ses poches, Maxime Lajoie avait sur lui son téléphone cellulaire. « L’hiver, je fais de la motoneige. C’est vraiment une belle région ici, l’hiver. À Noël l’an dernier, j’ai acheté un nouveau téléphone et, comme on n’a aucun réseau au chalet, j’en ai profité pour acheter un iPhone-14, car on m’avais dit qu’il avait une fonction d’appel d’urgence par satellite. Je ne pensais jamais avoir à m’en servir pour moi-même… ».
Dix minutes après sa chute, encore un peu sous le choc, il tente donc d’appeler les services d’urgence. Pas de signal, pas de réseau, donc pas d’appel. Mais son téléphone active la fonction d’appel d’urgence par satellite, qui permet d’envoyer de courts messages texto à une centrale d’urgence, vers laquelle elles s’occupera ensuite d’alerter les autorités locales.
« Je n’avais pas une très bonne couverture satellite non plus », se rappelle-t-il. « Ça prenais trois minutes [pour envoyer] chaque message. Mais la dame des services d’urgence a pu appeler une ambulance. Elle a aussi contacté le relais routier Gabriel, qui est aussi une pourvoirie située non loin du lieu de l’accident ». M. Lajoie espérait qu’une connaissance saurait où il habite en forêt et pourrait le secourir éventuellement.
C’est finalement ce qui s’est produit : des amis l’ont retrouvé, vers 17 h 45, puis l’ont libéré de sous l’excavatrice. Ils ont ensuite pris le chemin du retour en camionnette, espérant croiser l’ambulance que les services d’urgence avaient contactée. Ça aura pris une heure. En ajoutant les quatre heures de route vers l’hôpital Le Royer, de ville de Baie-Comeau. Maxime Lajoie a finalement pu obtenir des soins aux alentours de 23 h. Il a immédiatement été opéré.
Garder le contact
Diagnostique des médecins : Maxime Lajoie a eu le tibia et le péroné d’une jambe fracturés. Il a subi deux fractures au pied à l’autre jambe. Il devais se déplacer en fauteuil roulant. Chanceux dans sa malchance, il a eu confirmation par l’orthopédiste qu’il pourra recommencer à marcher normalement dans quelques mois. « Je n’aurai probablement aucune séquelle », indique le principal intéressé.
Une semaine plus tard, il ressent quand même encore de la douleur dans ses deux jambes. Il regrette aussi d’avoir été imprudent en omettant d’avoir sur lui un moyen de contacter ses proches en cas de pépin. « Je m’en veux : on a des radios portatives au chalet. On les garde sur nous quand on fait de la motoneige. On devrait en avoir une sur soi tout le temps… et pas juste dans sa camionnette quand elle est à 300 mètres de nous ».
Par chance, il avait un téléphone dans sa poche capable de se connecter par satellite à un service d’urgence. « Ça risque de pousser les autres fabricants à adopter la même technologie », croit-il.
Le Canada débat depuis des années de l’importance d’une couverture complète du réseau cellulaire sur son territoire. C’est un projet complexe et couteux : le pays est énorme à couvrir. Cela dit, il existe aujourd’hui des solutions qui peuvent aider en cas d’urgence. Maxime Lajoie en a testé une bien malgré lui…
La couverture cellulaire est une priorité pour les régions éloignées
Loin d’être limitée à la seule région de la Minganie, l’absence de couverture cellulaire se fait sentir aux quatre coins de la province, au point que la FMQ (Fédération Québécoise des Municipalités) en a fait un enjeu prioritaire. Cette association qui regroupe 1 000 municipalités demande au gouvernement Legault de prendre le leadership dans le dossier en établissant une carte pour identifier les zones qui demeurent à couvrir. « Cela dans un souci d’assurer la sécurité des citoyens sur l’ensemble du territoire, surtout depuis la fin des télé-avertisseurs », précise le président de la FQM, Jacques Demers. « Une telle carte aurait permis de connecter rapidement tous les foyers de la province à l’internet haute-vitesse », selon le président de la FQM.
En 2022, dans son budget, le ministre des Finances, Eric Girard, a réservé une somme de 50 millions pour la question de la couverture cellulaire, il a ajouté 25 millions de dollars pour améliorer le réseau cellulaire dans 11 régions éloignées et mal desservies. Des élus des régions de la Côte-Nord et de la Gaspésie soutiennent que plusieurs questions restent toujours sans réponse quant à l'emplacement ainsi qu'à l'échéancier de l'installation des tours cellulaires. Ils demandent un plan détaillé de la part de Québec. Dans son budget le ministre des Finances, Eric Girard, a fait un pas de plus pour réaliser la promesse de son gouvernement pour compléter la couverture cellulaire d’ici 2026. Québec dispose maintenant total de 170 millions de dollars pour construire 100 nouvelles antennes en 2025-2026. Québec compte conclure des ententes de subvention avec des entreprises de télécommunication, dont TELUS, Sogetel et Vidéotron. Les entreprises auront 90 jours après la signature de ces ententes pour déterminer l’emplacement des tours cellulaires.
Miser sur la couverture satellitaire.
En 2022, Québec a cartographié les déserts cellulaires (zones blanches). Entre 400 et 700 antennes seraient nécessaires pour compléter le réseau. À l’heure actuelle, 79 tours ont été construites. Le député caquiste d’Orford et adjoint parlementaire du premier ministre (volet connectivité), Gilles Bélanger, souligne que Québec pourrait s’appuyer sur d’autres technologies que les antennes cellulaires. « Ce n'est pas vrai qu'il va y avoir 700 tours déployées, parce qu'à certains endroits, il y a pas assez de trafic ».
La technologie satellitaire est en train de se développer à vitesse grand V. Sous peu, quand on va arriver dans une zone où il n'y a pas de couverture mobilité LTE par exemple, il va y avoir une couverture satellitaire. Gilles Bélanger a encore bon espoir que le gouvernement remplira sa promesse. Il ajoute que dans le dossier Internet à haute vitesse, « Québec a connecté 300 000 foyers depuis 2018, soit 50 000 de plus que ce qui était initialement prévu. L’enveloppe initiale de 1,3 milliard de dollars pour ce chantier n’a pas été complètement utilisée et les surplus ont été affectés à la couverture cellulaire ».
Connecter les régions éloignées.
Grâce à une participation de 600 millions de dollars du gouvernement du Canada pour développer l’accès Internet haute vitesse dans les régions éloignées, Télésat-Lightspeed pourras combler la fracture numérique au Canada de manière « abordable », a promis la compagnie de service de communication satellitaire canadienne Télésat dans un communiqué. Le programme Lightspeed prévoit la mise en orbite basse, à une altitude de 1000 kilomètres, de 298 satellites autour de la planète qui créeront un réseau spatial de distribution d'accès à Internet haute vitesse dans des régions éloignées où les réseaux conventionnels de distribution ne se rendent pas, faute de densité de population ou d'accès filaire par voies terrestres.
Ottawa a prêté 2,14 milliards de dollars sur 15 ans à Télésat pour la mise en œuvre de Lightspeed. Le gouvernement du Québec a quant à lu prêté plus de 400 millions de dollars à l'entreprise selon des conditions semblables à celles du gouvernement fédéral canadien. Ce programme est décrit comme le plus vaste programme de technologie spatiale jamais connu au Canada, le réseau Lightspeed permettra d’étendre les réseaux Internet haute vitesse à large bande de même que la 5G à l’ensemble des régions et communautés éloignées du pays d’un océan à l’autre.
La consolidation du financement du projet a été annoncée vendredi 13 septembre (2024) en personne par le premier ministre Justin Trudeau et son homologue québécois, François Legault, dans les locaux de la firme MDA (MacDonald, Dettwiler and Associates), spécialisée en robotique spatiale et systèmes satellitaires à Ste-Anne-de-Bellevue, dans l’ouest de Montréal.
Des implications stratégiques.
Outre ses applications civiles, le réseau Lightspeed contribuera aussi à la modernisation des communications dans le nord du pays où se trouvent notamment les installations radar du NORAD (Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord), qui assurent la protection du territoire canadien.
Beaucoup d'emplois à la clé.
« À terme, le réseau Lightspeed garantira plus de 2000 emplois au Canada par l'entremise de Télésat et de sa chaîne d’approvisionnement, dont son principal fournisseur de satellites, MDA-Space, qui développe et opère l’emblématique technologie du bras spatial canadien, promet-on. Télésat a déjà augmenté ses effectifs au Canada de 33 % au cours de la dernière année. L’entreprise investira également plus de 4,4 milliards de dollars dans notre économie au cours des 15 prochaines années, créera 200 stages coopératifs pour des étudiants de niveau post-secondaire et versera 1,6 million de dollars en bourses à des étudiants canadiens », affirme Ottawa dans un communiqué.
En 2022, 93,5 % de la population canadienne avait accès à Internet haute vitesse, selon des données du gouvernement du Canada. Cette proportion doit passer à 98 % en 2026 et à 100 % en 2030. Les premiers satellites du réseau Lightspeed doivent être lancés en 2026.
Concurrence à l’internationale.
Ottawa et Québec s'impliquent massivement dans le montage financier du projet Lightspeed au moment où d’autres réseaux du genre se développent rapidement dans le monde, notamment le réseau satellitaire Strarlink du milliardaire américain Elon Musk. Sa compagnie prévoit mettre en orbite à basse altitude et à opérer une constellation satellitaire de plus de 12 000 appareils capables de fournir un service Internet économique, haut débit et quasi instantané à la grandeur de la planète.
Le géant américain du commerce en ligne Amazon a confirmé récemment le développement d'un projet visant à déployer un réseau satellitaire destiné à fournir un service Internet à haut-débit dans des régions du monde où les connexions sont mauvaises ou inexistantes. Un projet de mise en orbite basse de 3 236 satellites à des altitudes allant de 590 à 630 kilomètres.
Dernière édition par Balbuzard890 le 11/10/2024, 11:12, édité 3 fois
Balbuzard890 J'adore les oiseaux
Date d'inscription : 09/08/2019
Sujet: Re: Communications d’urgence en zone blanche lors de vos déplacements de pleins-airs. 5/10/2024, 11:37
Bonjour !
Qu’est-ce qui arrive quand la malchance vous frappes !
Voici deux vidéos de la chaîne YouTube de The-Hiking-Rev sur un accident vasculaire survenu lors d’une excursion en montagne.
Avant….
Et après….
Michael Callaghan nous racontent tout les détails et sensations qu’il a éprouvées avant et après son attaque cardiaque.
Étrangement, bien que l’accident est survenu pendant l’excursion du sentier La Quinta (10,6 km, 279 m. déni +- ) situé au sud de la Californie.
Ce qui a sauvé la vie de Michael, selon ses médecins. C’est justement la pratique de la randonnée en montagne. Par le passé, Michael avait fait le mythique sentier du PCT, un sentier de 4 240 km qui débute à la frontière du Mexique au sud de la Californie et se termine dans l’état de Washington à la frontière sud du Canada en Colombie-Britannique.
Les médecins ont déterminer que l’accident était dû à un problème héréditaire. Et que l’activité physique que Michael pratiquais régulièrement a été salutaire pour sauver ses artères coronaires. Michael a reçu deux tuteurs vasculaires(stents) et des médicaments (statines). Bien que Michael voudrait bien continuer de faire de la longue randonnée, son médecin lui a dit continuer ses randonnées mais de réduire ses distances et ses dénivelés.
D’ailleurs, bien que Michael ayant sur lui le système de communication satellitaire GPS InReach Mini de Garmin, il lui a été possible de contacter via les services d’urgence (hélicoptère) avec son téléphone cellulaire. C’est possiblement dû au type de contrat d’assurance qu’il avais souscrit d’avance avec le service d’abonnement d’appel d’urgence de son appareil Garmin InReach.
Mise à part la couverture de communication et de positionnement satellitaire, l’addition d’une « très recommandée » police additionnelle d’assurance (voyage-maladie-accident) est essentielle, peut-être même vitale financièrement pour les usagers de cette technologie moderne.
Deux types de service sont disponible pour le service Garmin InReach. L’un avec un plan de couverture complète, le plus dispendieux et l’autre qui exige que le client soit éloigné de X kilomètres de la couverture de tout réseau cellulaire terrestre. C’est le moins coûteux et le choix le plus populaire des souscripteurs de chez Garmin. C’est sans doutes celui-là que Michael avais choisi.
Pour compléter sur le même sujet :
Qu’est ce qui se passe quand on utilise le mode SOS d’un appareil Garmin et qui paie pour ça ?
Voici un vidéo de la chaîne YouTube de The-Retired-Hiker, Michael Callaghan explique les étapes de fonctionnement du système Garmin InReach et des choix de la couverture d’assurance du service de transport d’urgence.
Voici un vidéo de la chaine de Homemade-Wanderlust ou la randonneuse Dixie a eu des problèmes cardiaque, elle a du faire un appel d’urgence sur son appareil Garmin InReach Mini. Elle nous raconte son évènement, son expérience à travers les images de son vidéo. 6 mois plus tard, Dixie reçoit la facture de son évacuation d’urgence par hélicoptère. Le montant de la facture dépasse celle du type de couverture qu’elle s’est inscrite ! Elle doit près de 10 000 $ dollars pour le service d'évacuation d'urgence Garmin-SAR (Search And Rescue) ! Sa limite de couverture était limité à 50 000 $.
Depuis le 26 juin 2024. Garmin offre l'assurance SAR-100, qui permet un remboursement pouvant atteindre 100,000 $ USD pour les frais de sauvetage couverts ainsi qu'une indemnité en cas de décès et de mutilation accidentels de 5,000 $ USD. La formule SAR-100 Hauts-Risques inclut d'autres activités effectuées en dessous de 5,000 mètres, tandis que la formule SAR Hautes-Altitudes couve aussi les activités effectuées au-dessus de 5,000 mètres.
Voici un vidéo de la chaine YouTube de Dan Becker sur une entrevue avec Cris Hazzard, le grand spécialiste sur YouTube des systèmes GPS.
Plus en détail à propos du service d’urgence satellite de Garmin InReach
Voici un intéressant vidéo de la chaine de HikingGuy.com où Cris Hazzard répond à 9 questions importantes les plus demandés sur l’utilisation d’un appareil Garmin InReach par les abonnés de sa chaine YouTube.
1 - Quand peser sur le bouton orange ? 2 - Combien de temps attendre avant que les secours viennent ? 3 - Qui vas payer pour le sauvetage d’une autre personne en danger ? 4 - Est ce-que le service Garmin InReach fonctionne partout dans le monde ? 5 - Peut-on partager sa localisation GPS sans payer pour le service de localisation ? 6 - Est ce-que je peux recevoir des messages textos, courriels sur mon appareil Garmin InReach ? 7 - Pourquoi les messages de mon appareil Garmin InReach ne se rendent pas à destination ? 8 - Est ce-que je peux partager ma localisation avec d’autres usagés d’appareils Garmin InReach ? 9 - Est ce-que je peux utiliser mon appareil sans avoir souscrit à l’abonnement de Garmin InReach ?
Balbuzard890 J'adore les oiseaux
Date d'inscription : 09/08/2019
Sujet: Re: Communications d’urgence en zone blanche lors de vos déplacements de pleins-airs. 12/10/2024, 10:26
Bonjour !
Lors de vos excursions en pleins-airs : Soyez bien préparées !
Voici les suggestions et conseils pratiques de la Sûreté du Québec pour une activité de plein-air sécuritaire :
Avant de partir, planifiez votre excursion :
• Consultez la météo.
• Réappropriez-vous vos techniques de lecture de cartes papier topo, d’orientation avec boussole et vérifier l’état des piles de vos appareils; téléphone, GPS et BLP (balises de localisation).
• Informez quelqu’un de votre itinéraire, du nombre de personnes qui vous accompagnent, de la durée de votre excursion et de la date de votre retour.
Voici un mémo très utile qui renferme une foule de conseils qui vous aideront à planifier vos activités de pleins-airs et vos excursions en toute sécurité. Avant de partir : Remplissez les fiches ci-jointe et remettez-la à une personne de votre entourage :
Chaussures solides et appropriées à votre activité. Vêtements résistants et confortables. Vêtements chauds de rechange. Eau, gourde, filtre à eau et nourritures. Téléphone cellulaire, GPS ou BLP, carte et boussole. En période chaude : cagoule en filet moustiquaire. Trousse de premiers soins. Trousse de survie contenant : insectifuge, allumettes à l'épreuve de l'eau, sifflet, ruban fluo, tasse métallique, couverture de secours. Pâte allume-feu, bâton lumineux chimiques (phtalates), fusées de détresse (type A), ou fusées étoile (type B), ou feu à main (type C) ou signal fumigène (type D) ou fusée routière éclairante (type T-RV-4). Couteau, lampe de poche, cordelettes (10 m). Grand sac en plastique orange (peut servir d'abri, d'imperméable, de signalisation), etc.
Pendant votre excursion :
• Si vous êtes seul, marquez votre passage à l'aide de branches au sol, ou avec un bout d’un ruban marqueur fluo accrocher à une branche ou la pose de roches au sol, par exemple.
• Si vous êtes en groupe, restez à la vue des autres et rassemblez ceux qui s'éloignent trop. Il faut toujours marcher à la vitesse de la personne la plus lente car si une personne se sépare du groupe, elle est plus susceptible de s'égarer.
Si vous croyez être égaré :
• NE PANIQUEZ PAS ! • Arrêtez de marcher quelques minutes et concentrez-vous sur les moyens de vous en sortir. • Marquez votre position. • Regardez autour de vous. • Restez à l'écoute. • Évaluez la situation.
Lorsque vous réalisez que vous êtes perdu :
• Envisagez de passer la nuit en forêt. • Pensez à vous construire un abri. • Restez sur place, rendez-vous visible et attendez les secours. Habituellement, les gens s’épuisent s’ils continuent de marcher après s'être égarés en s'éloignent des routes, des sentiers et des personnes qui les cherchent.
• Si vous continuez de marcher : …
Le danger de blessures augmente. La fatigue s'installe. Le stress accroît votre incapacité de retrouver votre milieu connu.
Saviez-vous que… Les recherches débutent toujours à l'endroit présumé de votre disparition.
Pour signaler votre présence aux sauveteurs :
• Sifflez, faites du bruit. • Faites un feu; la fumée aidera à vous repérer. • Repérez un endroit peu boisé pour qu'on puisse vous voir. • Si vous avez un cellulaire, pensez à vous rendre à un sommet pour l'activer (un cellulaire en fonction peut être localisé par triangulation). • L'hiver, dans une clairière, dessinez avec des branches de sapin des signaux (S.O.S.) qui peuvent être aperçus du haut des airs.
Rappelez-vous toujours de l'erreur la plus commune : « Cela ne m'arrivera jamais ! »
Que faire en situation d’urgence en zones éloignées ?
Si vous faite face à une situation qui nécessite une évacuation d’urgence médicale :
La solution la moins coûteuse est au départ de votre excursion d'informer votre entourages par téléphone ou courriel, votre famille, ou vos amis, ou bien en région éloignée la SQ (Sûreté du Québec) de votre séjour (vous donnez noms, adresses, numéros d’immatriculation des véhicules, dates d'entrée, dates de sortie, les personnes à contacter en cas d'urgence), évidement prenez la précaution de vous retournez les voire pour leurs dires que vous êtes bien sorti de votre séjour en nature. Le gros inconvénient de cette mesure de sécurité est que les secours seront lancés après la date de retour prévue.
La première option, si vous avez accès au réseau cellulaire, appeler le 911.
La deuxième option, si vous êtes situés dans une zone rapprocher, sans réseau cellulaire est qu’une ou deux personnes partent à pied aller alertés les secours locaux municipaux.
La troisième option, si vous êtes en zone éloignée, la solution est de communiquer par l'intermédiaire de l’aide de l’un des équipements électroniques d’appels : radio walkie-talkie (émetteur-récepteur VHF/UHF) et appareil CB (Citizens Band, 27 MHz). Les appareils satellitaires d’urgence comme Spot-Gen3, Spot-X, Garmin-InReach, Zoléo, ou les BLP (Balises de Localisation Personnelle ou PLBs, Persona Locator beacons), ou bien ceux des nouveaux téléphones IPhone-14 ou Android Pixel-9 et les téléphones satellites qui utilisent les réseaux des satellites Iridium, Globalstar, Immarsat ...
Ces appareils envoient des messages préprogrammé à des contacts prédéterminés ou bien un SOS qui est transmis aux autorités des services d’urgences (SQ, FAC), certain peuvent envoyer et recevoir des messages texto et les appareils les plus récents peuvent même transmettre des photos transmises par satellites.
Dans les régions éloignées et inhabitées comme par exemple celle des monts Groulx situées au nord de la région de la Côte-Nord du golfe St-Laurent, au Québec. Les évacuations d’urgences se font inévitablement par hélicoptère. Majoritairement faites par la SQ (un service public) ou celui d’Air-Médic (un service privé, payant par abonnement). Les évacuations d’urgence doivent se faire par temps découvert. Donc, même si les secours sont lancés rapidement vous aurez peut-être a attendre avant qu'ils se rendent à vous. En dernier lieu, dans certaines situations extrêmes, le service d’urgence du RSS (Recherche et Sauvetage au Sol) des FAC (Forces Armées Canadienne) peut intervenir en dernier lieu. Mieux équipé, elle sont en mesure de voler jours et nuits, par mauvais temps, et jusqu’à une certaine limite évidement....
Vous avez l’obligation de prévoir les situations d’urgence qui pourrais-vous arriver lors de vos activités de pleins-airs en région éloignée. La Sûreté du Québec est responsable de la recherche terrestre sur l'ensemble du territoire québécois. Plusieurs partenaires et de nombreuses organisations bénévoles participent avec elles dans l'application de ce mandat.
Au Québec pour rejoindre Sûreté du Québec, en tout temps vous devez composer immédiatement le : 9-1-1.
Pour les municipalités non-desservies par le 9-1-1, composer le: 310-4141.
Par cellulaire : 4141, si vous possédez un téléphone satellite, vous devez connaître le numéro d’urgence de la région où vous vous trouvez.
Numéros de téléphone des 10 districts de la Sûreté du Québec :
St-Laurent, Gaspésie, les Îles-de-la-Madeleine : [url=tel-418-723-1122]1-418-723-1122[/url]; Saguenay et Lac-St-Jean : [url=tel-418-549-9266]1-418-549-9266[/url]; Capitale Nationale et Chaudière-Appalaches : [url=tel-418-623-6262]1-418-623-6262[/url]; Mauricie et Centre du Québec : [url=tel-819-379-7311]1-819-379-7311[/url]; Estrie : [url=tel-819-564-1212]1-819-564-1212[/url]; Laurentides et Lanaudière : [url=tel-514-598-4141]1-514-598-4141[/url]; Outaouais : [url=tel-819-779-9111]1-819-779-9111[/url]; Abitibi, Témiscamingue et Nord du Québec (Jamésie) : [url=tel-819-764-3202]1-819-764-3202[/url]: Côte-Nord : [url=tel-418-294-2324]1-418-294-2324[/url]: Montérégie : [url=tel-450-641-9455]1-450-641-9455[/url].
Numéros de téléphone du service de recherche et de sauvetage des forces armées canadiennes :
SAR (Recherche et Sauvetage Maritime) : [url=tel-800-463-4393]1-800-463-4393[/url]. RSS (Recherche et Sauvetage au Sol) : [url=tel-800-565-1582]1-800-565-1582[/url].
Sujet: Re: Communications d’urgence en zone blanche lors de vos déplacements de pleins-airs. 26/10/2024, 09:54
Bonjour !
La survie et la fameuse règle des trois
La règle des trois est en fait un procédé mnémotechnique conçue pour pouvoir mémorisé rapidement des éléments fondamentaux de la survie en nature. Cette liste est classée par ordre de priorité. Elle est indispensable de savoir gérer ses priorités pour rester en vie. À risque égal, la priorité doit le plus souvent porter sur l’élément qui est le plus immédiatement mortel.
3 secondes :
L’inattention peut avoir des conséquences fatales, particulièrement en randonnée (boues, plaques de glace, branches, roches instable, racines d’arbres, etc.). Il est crucial de faire preuve de prudence, surtout dans des environnements isolés ou difficiles d'accès. Plusieurs éléments peuvent diminuer notre vigilance : le manque de sommeil, le stress en territoire inconnue, l’alcool, la fatigue, la déshydratation ainsi que l'hypothermie ou l'hyperthermie selon les saisons.
3 minutes :
Sans oxygène restent le maximum pour agir avant un risque de décès imminent. Cette menace peut survenir de différentes manières, chacune exigeant une action rapide pour éviter le pire. L'asphyxie par immersion, la strangulation et l'inhalation de gaz toxiques sont autant de dangers qui peuvent entraîner une privation d'oxygène fatale en moins de trois minutes. Que ce soit à cause d'une immersion dans l'eau, d'une pression sur les voies respiratoires ou de l'inhalation de substances toxiques, il est crucial de reconnaître ces situations et d'agir promptement pour préserver la vie.
3 heures :
Sans se protéger des intempéries : L'exposition prolongée aux éléments naturels tels que le froid, la pluie ou le vent peut rapidement entraîner une perte de chaleur corporelle, conduisant à l'hypothermie. Se protéger des intempéries, en construisant idéalement un abri avec à l’aide d’une bâche (tarp), de cordes et des bouts de bois. C’est un geste crucial dans les premières heures d'une situation de survie en nature. C’est une priorité pour se protéger du froid, du vent et de rester au sec. La nature, bien que source de vie, peut également être une menace. Un abri bien construit n'est pas seulement un rempart contre les éléments, mais garantit également un repos de qualité, essentiel pour maintenir l'énergie nécessaire à la survie.
3 jours sans boire :
L’eau potable est essentiel dans le quotidien mais elle est prioritaire en randonnée. En l'absence d'hydratation, le corps humain peut rapidement souffrir de déshydratation, entraînant des troubles cognitifs et des problèmes de santé graves. La recherche et la purification de l'eau deviennent donc une priorité majeure dans les premiers jours d'une situation de survie. Une personne devrais consommer 2,5 litres par jour. En période de canicule, c’est 4 à 5 litres par jour.
3 semaines sans manger ... ? .. :
Bien que la nourriture soit nécessaire pour maintenir l'énergie à long terme. En condition de température estivale, le corps humain peut survivre pendant plusieurs semaines sans consommer de nourriture. Normalement, la consommation d’une personne active peut varier entre 3 200 et 4 500 calories par jour. Par exemple : un sandwich BigMac chez McDonald au Canada à un apport calorique de 570 calories, en trio c’est 1120 calories. Il y a un cas documenté d'une personne qui est resté sans manger est celui de l’écossais Angus Barbieri (1939-1990) qui n'a pas mangé pendant 382 jours d'affilée. Il était obèse et pesait 207 kg (456,7 lb), il s'est arrêté de manger jusqu'à atteindre son objectif de peser 80 kgs (176,3 lb). Il a subsisté seulement avec la consommation de thé, de café, de l'eau gazeuse et des vitamines tout en vivant chez lui à Tayport (North East Fife) et en se rendant fréquemment à l'hôpital Maryfield de la ville de Dundee en Écosse pour une évaluation médicale. Il n’a jamais repris son poids. À sa mort, il n’avait ajouté qu’environ 6,8 kg (15 lb) à son poids.
En période hivernale, cette règle est variable selon le poids, le sexe et l’âge de la personne. La résistance d’une personne est aussi grandement affecté par le froid et l’humidité. L’organisme chez l’humain maintiendra une température moyenne à 37 °C grâce à un système de régulation thermique appelé thermogenèse. Plus il fait froid, plus le corps crée de la chaleur pour se réguler, et plus il doit bruler de calories, soit une augmentation de 5 à 10 % selon la température, la durée d’exposition au froid et du degré d’humidité. L’organisme puiseras dans les graisses corporelles pour trouver les calories manquantes. Par exemple : lors d’une expédition polaire en randonnée, l’apport calorique d’une personne varie de 5 000 000 à 8 000 000 calories par jour.
Voici un tableau du métabolisme de base en période estivale, des calories brûlées par jour, non actives, en fonction de l’âge et du sexe par groupe de personnes :
Il est important de savoir que le froid augmente le débit cardiaque, ce qui peut être dangereux pour une personne non habituée aux efforts physiques ou être en condition de mauvaise santé cardiaque. Tout cela met en évidence l'importance selon les saisons, de la température, à celle de la nourriture par rapport relativement à d'autres besoins immédiats comme la protection corporelle contre les intempéries et les besoins d’hydratation.
3 mois sans contact humain ... ? .. :
Mourir de solitude peut vous paraître invraisemblable, mais privé de tout contact social, un individu est souvent sujet à des fortes hallucinations avant de sombrer dans la folie. Pour surmonter cette solitude, il est vital de garder le moral, de se raccrocher à n’importe quoi : une personne, un animal, une plante ou même s’inventer un Wilson en guise de compagnon de route.
Un peu comme dans le film « Cast Away » sortie en 2000. Chuck Noland alias Tom Hanks, voyage dans un avion de la compagnie de fret aérien FedEx au dessus du Pacifique. Lors d’une tempête, son avion crash en mer et il est le seul membre d'équipage à échapper à la mort. Après avoir dérivé inconscient sur son canot de sauvetage, il se retrouve échoué sur une île déserte de 3 km2 (île Monuriki aux Fidji). L'endroit étant entouré de barrières de corail infranchissables, il n'a d'autre choix que d'apprendre à survivre. Tout au long de son séjour qui dure plus de 48 mois (quatre ans), il se maintient psychologiquement en entretenant une amitié imaginaire avec un ballon de Volley-Ball qu'il a baptisé « Wilson ». Le ballon provient de l’un des multiples colis de la cargaison FedEx qui ont aussi échoué sur l'île, qui contiennent divers objets clés pour la survie du naufragé. Bien que ce film soit une fiction, il démontre fort bien les bonnes techniques de survie en milieu isolé.
Autre cas de modèle de film de survie, mais celui-là à été fait à partir d’un fait réel. « Onoda, 10 000 nuits dans la jungle » un film du réalisateur français Arthur Harari. C’est l’histoire d’un petit groupe de soldat japonais qui on été retrouver par hasard, plusieurs années après la fin de la deuxième guerre mondial. Un seul à survécue. Le lieutenant Hiro Onoda (1922-2014) est resté caché avec une poignée d’hommes pendant trente ans dans la jungle d’une île des Philippines et il ne s’avais pas que la guerre étais terminé. Les Américains n’ayant pas débarqué sur son île, sa mission ne pouvait se terminer que le jour où ses supérieurs viendraient le chercher. Seul avec une poignée d’hommes, ils on continuer leurs guérillas dans la jungle pendant près de trente ans … Retrouvé seul, en 1974, par un étudiant japonais Norio Suzuki, Onoda refuse obstinément d'accepter l'idée que la guerre était finie à moins d'avoir reçu de son supérieur hiérarchique l'ordre de déposer les armes. Finalement le gouvernement japonais retrouve son ancien supérieur, le major Yoshimi Taniguchi (1923-2014) qui est devenu libraire. Le major le rejoint sur l’île de Lubang aux Philippines et on informe Onoda de la défaite du Japon et lui ordonne de déposer les armes. Bien qu'il ait tué une trentaine de philippins qui habitaient l'île et échangé plusieurs coups de feu avec la police, la justice tient compte des circonstances et Onoda bénéficie d'une grâce du président philippin Ferdinand Marcos (1917-1989). C’est en fait un histoire de survie qui à duré 30 ans.
3 mois sans hygiène :
Se laver les mains peut vous sauver la vie. Une mauvaise hygiène corporelle peut entrainer le développement de maladies ou des infections cutanées par des bactéries et des champignons et des infestations parasitaires de la peau et des cheveux. Les infections les plus courantes sont la bactérie E.coli qui se transmet avec des aliments non-cuits, le manque de cuisson. La consommation de fruits et légumes non-lavés. En buvant de l’eau non-traitée. Peut se transmettre par contact avec des animaux déjà porteurs de la E.coli. L’hépatite-A se transmet par les boissons, la nourriture ou les objets contaminés, de manière directe ou indirecte, par des excréments humains. Le choléra est une affection intestinale aiguë due à une bactérie qui se transmet par des boissons et de la nourriture contaminées. La fièvre typhoïde est due à une bactérie de la famille des salmonelles qui s'ingère via des aliments, de l'eau, des glaçons contaminés.