Autre cas d'antrhopozoostasis. Des bernaches canadienne s’installes au palais de justice de Laval.

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17 avril 2024


La direction de l’établissement du palais de justice de la municipalité de Laval est présentement aux prises avec un couple de bernache canadienne dont le mâle qui fait les cent pas devant la bâtisse, afin de protéger sa progéniture et une femelle qui s’est installée à proximité dans une jardinière en béton pour couver ses œufs.

Depuis le début de la semaine, tous ceux qui ont affaire au palais de justice de Laval sont sur le qui-vive, à leur arrivée devant les grandes portes vitrées de l’entrée principale. Bien qu’impressionnante, cette espèce d’oiseau migratrice ne serait pas dangereuse et n’attaquerait pas les humains, rassure Eric Dussault, directeur général de la SA (Sauvetage-Animal). De plus,  selon la Loi de 1994 sur le MBCA (Migratory Birds Convention Act - Convention sur les Oiseaux Migrateurs), il est interdit par d’intervenir pour les faire bouger de l’endroit où les oiseaux se sont posées pour pondre. « Personne ne peut déplacer un nid ou des œufs, sous aucune considération, à moins que ce soit autorisé par un agent du SCF (Service Canadien de la Faune). Il n’y a pas de bonne façon de les déplacer. La femelle abandonnerait ses œufs », explique M. Dussault. « Ce serait automatiquement la mort des futurs petits oisillons, poursuit-il. C’est bien délicat. En attendant l’éclosion des œufs, il n’y a rien à faire ».

« Il n’est pas rare que des bernaches s’installent à des endroits où beaucoup d’humains circulent régulièrement, bien qu’elles tolèrent difficilement leur présence. Il s’agirait pour elles d’une forme de protection. Chaque année, c’est le même problème qui se répète. On reçoit beaucoup de signalements semblables. On est appelés pour plein d’endroits pas possibles », dit le spécialiste. « Plus les bernaches sont proches d’un humain, moins il y a de possibilités de prédation pour eux. Les renards et les ratons laveurs sont friands des œufs de bernaches ».

« Les instances fédérales concernées ont été contactées afin d’agir dans les meilleurs délais », a affirmé au Journal de Montréal Anne-Marie Gagnon, relationniste à la SQI (Société Québécoise des Infrastructures) qui assure la sécurité des usagers du palais de justice. En attendant, les constables spéciaux du palais de justice ont donc temporairement érigé un périmètre de sécurité digne d’une scène de crime autour de la bernache femelle, avec des cônes orange et des banderoles rouges.

« On sollicite la collaboration pour respecter la zone circonscrite, en attendant une intervention plus appropriée », a demandé Mme Gagnon.


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