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4 avril 2024
Perte de 3,7 millions d'hectares de forêt primaire dans le monde en 2023
Malgré l’importance de lutter contre le réchauffement planétaire et de protéger la biodiversité, le couvert forestier perd du terrain partout dans le monde.
L'an dernier, les régions tropicales ont perdu 3,7 millions d'hectares de forêt primaire, une superficie quasiment équivalente à celle de la superficie de la Suisse, ou bien à celle à l’équivalent de la disparition de 10 terrains de football par minute, selon les données publiées le 4 avril 2024 par le WRI (
World Resources Institute) de l'Université du Maryland. Ce chiffre englobe des pertes pour des raisons diverses : déforestation pour l'agriculture, l’exploitation forestière, les destruction accidentelle et les incendies.
Il s'inscrit certes en baisse de 9% par rapport à l'année précédente, avec une nette amélioration au Brésil et en Colombie, en partie compensée par des augmentations dans d'autres pays. Mais ces pertes restent à un niveau obstinément élev
é, quasiment identiques à celles de 2019 et 2021, déplorent les auteurs. Elles ont représenté l'équivalent de 2,4 milliards de tonnes de CO
2 émises dans l'atmosphère, soit près de la moitié des émissions américaines annuelles issues des énergies fossiles, selon le WRI.
Le rapport se concentre sur les forêts tropicales, davantage sujettes à la déforestation volontaire, et très importantes du point de vue de la biodiversité et pour leur capacité à absorber le carbone.
Disparités dans le pays«
Le monde a fait deux pas en avant et deux pas en arrière l'an dernier », a commenté Mikaela Weisse, du WRI, lors d'une présentation à la presse. Du côté des bonnes nouvelles, la réduction de la forêt primaire au Brésil a chuté de 36% l'an dernier, à son plus bas niveau depuis 2015, bénéficiant des mesures de protection mises en place par le président Luiz Inacio Lula da Silva, pour la première année de son nouveau mandat.
La tendance cache toutefois des disparités dans le pays, avec une très nette amélioration en Amazonie mais une dégradation dans le Cerrado, épicentre de l'agriculture nationale. En Colombie, la réduction de la couverture forestière a chuté de 49%, une tendance qui fait suite à l'élection à l'été 2022 de Gustavo Petro, premier président de gauche de l'histoire du pays, qui tente de négocier la paix avec différents groupes armés. La conservation de la forêt figure explicitement parmi les objectifs de ces pourparlers, note le WRI.
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23 août 2023
Au Canada les braises ont remplacé la neige
Le Canada est reconnu pour ses paysages boréals grandioses, couverts de neige, il voit son image changer avec la montée des températures et la multiplication des feux de forêt. Le magazine
Maclean’s brosse un portrait quelque peu anxiogène de ce que pourrait être le Canada dans moins de quarante ans.
« Ce sera un siècle étrange », lance l’hebdomadaire canadien Maclean’s. Le mensuel canadien présente en couverture de son édition de septembre une photographie d’un paysage dévasté dans les environs de
White-Rock-Lake, en Colombie-Britannique, après un gigantesque feu de forêt en 2021.
Interrogeant des experts du climat et citant des études scientifiques, le journal décrit un Canada radicalement transformé par le changement climatique :
« Étés sacrifiés dans le feu et la fumée. Inondations bibliques. Des forêts en train de mourir. Côtes en retrait. Troubles économiques et politiques ». Un futur qui semble certain, même si le monde parvient à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, avertit le journal
Maclean’s. Les dômes de chaleur vont devenir inévitables.
« Ils engendreront davantage d’incendies de forêt, plus chauds, plus étendus et plus longs […]. Ces désastres entraîneront un déclin de la prospérité, de la productivité, du bien-être, de la cohésion sociale et de la santé physique ».Adieu l’hiver … ?
Le Canada, qui se réchauffe en ce moment deux fois plus rapidement que la moyenne planétaire, verra ses hivers disparaître et ses étés devenir plus chauds et secs.
« Cela va se traduire par des feux de forêt, de mauvaises récoltes et de la sécheresse en milieu urbain », indique le géographe Robert McLeman, de l’université Wilfrid-Laurier. La géographie du pays s’en verra transformée avec la montée du niveau des océans et la migration forcée de milliers de personnes. «
Maclean’s anticipe également des troubles physiques et psychologiques pour les canadiens. Les fortes températures
réduiront la productivité du travail et la capacité cognitive, et augmenteront les épisodes d’agressivité, des troubles de l’humeur et la criminalité ».
Comment faire face à ces calamités ?
« Nous devrons prioriser la durabilité de nos communautés », avance le titre. En investissant dans les énergies renouvelables, en améliorant la gestion des urgences et les codes du bâtiment, en ayant des infrastructures plus résiliantes et en investissant dans la santé publique.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]5 avril 2024
Le Canada a perdu 8,6 millions d’hectares de forêt en 2023
Une étude révèle qu’en 2023 le Canada a battu un record, celui de la plus importante superficie de forêt brûlée de son histoire. Soit 8,6 millions d’hectares, soit un peu plus que la superficie de L’Autriche. Le Canada s’attend à une année 2024 tout aussi enflammée, certaines provinces ayant déjà émis leurs premières alertes incendies.
Quelque 8,6 millions d’hectares de forêt disparus en seulement trois cent soixante-cinq jours. C’est le triste record que le Canada a battu en 2023, nous apprend une étude de l’Université du Maryland disponible sur le site du WRI (
World Ressource Institute) et relayé par le quotidien canadien
The Globe & Mail. Plus de 90 % de ces pertes seraient liées aux feux de forêt.
Parlant de
« la plus grande anomalie au monde » pour qualifier cette disparition, les chercheurs ont affirmé qu’ils n’avaient rien vu de tel en vingt-trois ans d’étude des forêts du pays. Ces pertes dépassent même le précédent record de 1989,
« lorsque 7,6 millions d’hectares avaient brûlé » – la moyenne étant de 2,3 millions d’hectares brûlés chaque année sur les cinq dernières décennies, d’après les données fédérales.
Ces pertes canadiennes sont une des raisons de l’augmentation de la disparition de la couverture forestière mondiale (
couverture qui ne comprend pas les tropiques), laquelle a atteint 24 % en 2023. «
L’an dernier, les épisodes d’incendies les plus préoccupants ont été ceux du Canada », affirme le rapport.
Cette tendance inquiétante risque de se poursuivre en 2024, une grande partie du pays étant déjà
“confrontée à des conditions similaires à celles qui ont exacerbé la terrible saison des incendies en 2023 », notamment la
“sécheresse”, précise le
Globe and Mail.
Le pays s’y prépare déjà, le gouvernement fédéral ayant récemment débloqué 285 millions de dollars [194 millions d’euros] sur cinq ans” pour aider les communautés à mieux gérer les incendies de forêt, tandis que 1 000 pompiers supplémentaires devraient être recrutés, précisait déjà au mois de mars
CBC-News, le site de la
société Radio-Canada.
Certaines provinces ont d’ailleurs émis leurs avertissements liés au risque d’incendies bien plus tôt qu’à l’accoutumée, comme l’Alberta, qui a déclaré le début de ses feux de forêt avec dix jours d’avance par rapport aux années précédentes.