La CCSN autorise un site d’enfouissement de déchets nucléaires à un km de la rivière Des-Outaouais.
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Balbuzard890 J'adore les oiseaux
Date d'inscription : 09/08/2019
Sujet: La CCSN autorise un site d’enfouissement de déchets nucléaires à un km de la rivière Des-Outaouais. 10/1/2024, 13:18
Bonjour !
9 janvier 2024
La CCSN autorise la construction d’un site d’enfouissement de déchets nucléaires près de la municipalité de Deep-River, à un km de la rivière Des-Outaouais du côté de la rive de l'Ontario.
La CCSN (Commission Canadienne de Sûreté Nucléaire) a donné son aval au projet, mardi, malgré les craintes de groupes environnementaux et autochtones. Ultimement, 90 % des déchets radioactifs proviendront du Laboratoire de Chalk-River (Chalk-River-Nuclear-Laboratories) et le reste sera acheminé depuis d’autres installations de l’EACL (Énergie Atomique du Canada), ou encore, proviendra d’hôpitaux ou d’Universités. « L’emplacement du projet d’IGDPS (Installation de Gestion des Déchets Près de la Surface) est entièrement compris dans les limites autorisées du site des laboratoires de Chalk-River de la ville de Deep-River et qui se trouve à 1,1 km de la rivière Des-Outaouais, sur une crête de substrat rocheux dont la pente s’éloigne de la rivière », a souligné la CCSN. Le site d’enfouissement se situe à 192 km au nord-Ouest de la ville d’Ottawa, de 181 km au Sud-Est de la ville de Témiscaming et de 231 km à l’Est de la ville de Maniwaki.
Lancé en 2015, le projet d’installation de gestion des déchets près de la surface (IGDPS) doit permettre d’entreposer des équipements faiblement radioactifs, comme des matériaux de construction et des équipements de protection. L’installation permettra d’entreposer sous un monticule artificiel jusqu’à 1 million de mètres cubes de matériaux, soit le contenu de 400 piscines olympiques de 2 mètres de profondeur. Après des années d’analyse, la Commission Canadienne de Sûreté Nucléaire (CCSN) a donné son aval au projet, mardi (9 janvier 2024), malgré les craintes de groupes environnementaux et autochtones.
Le feu vert accordé par la CCSN suscite néanmoins des inquiétudes, notamment celles de la première nation algonquine de Kebaowek. Cette communauté algonquine qui est située près de la ville de Témiscaming et du lac Kipawa craint que l’entrepôt de déchets radioactifs puisse se retrouver à contaminer les milieux humides avoisinants et la rivière Des-Outaouais, par exemple à la suite d’un tremblement de terre, d’un feu de forêt de forêt ou d’une grande inondation du site d’enfouissements nucléaire. Lance Haymond, le grand chef algonquin de Kebaowek a précisé « Je tiens à être très clair : les peuples algonquins n’ont pas consenti à la construction de ce dépotoir de déchets radioactifs sur nos territoires non cédé » affirme-t-il.
La mairesse de Gatineau, France Bélisle, qualifie de « décevante » la décision du LNC (Laboratoires Nucléaires Canadiens) d’autoriser la construction d’une instalation de gestion de déchets nucléaires à Chalk-River, au nord-ouest d'Ottawa, le long de la rivière Des-Outaouais. Les municipalités du Grand-Montréal (CMM) demeurent contre la construction d’une installation de gestion des déchets radioactifs sur le site de Chalk-River, en Ontario, même si elles conviennent que le projet a été « amélioré » depuis sa mouture précédente. Le projet de dépotoir de déchets nucléaires à Chalk-River inquiète le parti du NPD-Pontiac.
Voici un vidéo d'une émission de la série télévisée Découvertes de Radio-Canada concernant les déchets radioactifs à Chalk-River de Deep-River en Ontario, à proximité de la rivière Des-Outaouais. On veut créer un « méga-dépotoir » à la surface. Un bâtiment d'une hauteur de 5 à 7 étages, contenant plus d'un million de mètres cubes des matériaux radioactifs qui vont rester dangereux pour des centaines des milliers des années.
- Agence QMI.
18 janvier 2024
Les oppositions au projet du dépotoir nucléaire sont absolument légitimes.
Le principe essentiel visant à conserver les déchets radioactifs loin des sources d’eau potable n’est pas respecté et à bien des égards, le projet est en opposition avec les recommandations et directives de l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique) des Nations-Unies, de même qu’avec les cinq principes convenus et adoptés par les dirigeants de 133 Premières-Nations en Ontario. Il y a une absence de considération pour les dangers possibles liés à l’emplacement du projet et son sous-terrain, des dangers qui attirent moins l’attention que les risques de contamination de la rivière Des-Outaouais, le deuxième plus grand affluent du fleuve St-Laurent, où potentiellement des millions de personnes résides et puisent inévitablement leurs eaux potables à chaque jours.
De plus, le terrain de l’emplacement de Chalk-River est situé à la jonction de fractures géologiques et dans la zone de séismes de l’ouest du Québec. Cette ceinture sismique qui recouvre la vallée de l’Outaouais, les Laurentides et certaines portions de l’Est ontarien. Le volume de déchets radioactifs divers qui seront enfouis à ciel ouvert est majeur. Des témoins et experts ont soulevé le problème du manque de clarté dans l’identification des substances qui seront introduites au monticule du site Chalk-River.
- Monique Pauzé, députée fédérale de Repentigny pour le journal Le Devoir.
23 janvier 2024
Benoit Charette rencontrera la communauté de Kebaowek pour discuter du dépotoir nucléaire de Chalk-River.
Benoit Charette responsable du MELCCFP (Ministère québécois de l'Environnement, de la Lutte contre les Changements Climatiques, de la Faune et des Parcs) attendra de s’entretenir avec la communauté algonquine (anichinabée) de Kebaowek pour prendre position sur le projet de dépotoir nucléaire de Chalk-River.
Son cabinet a prévu une rencontre avec la Première-Nation située près de la région de Témiscaming-Kipawa la semaine prochaine pour discuter de cette initiative de création d’un dépotoir nucléaire près de la rivière Des-Outaouais qui est vivement contestée par les riverains et utilisateurs du réseau hydrographique de cette rivière située en aval de Chalk-River, en Outaouais. « Nous entendons les inquiétudes formulées au sujet du projet. Soyez assurés que nous suivons le dossier de près », a indiqué mardi au journal LeDevoir par le cabinet du ministre de l’environnement québécois. Selon les informations, il doit rencontrer mercredi prochain le chef du Conseil de Bande de la communauté de Kebaowek, Lance Haymond, l’un des opposants qui se sont le plus exprimés contre la création du dépotoir nucléaire ontarien. « Il y a d’autres groupes avec qui nous aimerions échanger avant de nous prononcer formellement », nous a indiqué l’attachée de presse du MELCCFP, Amélie Moffet.
À Québec, le gouvernement de François Legault n’avait toujours pas pris position à ce sujet. Le parti de Québec-Solidaire le lui avait d’ailleurs reproché dans un communiqué de presse, dimanche. « L’opposition au projet de dépotoir nucléaire de Chalk-River est trop importante pour le silence actuel de François Legault », avait soutenu le député de la circonscriptions de Jean-Lesages Sol Zanetti, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de souveraineté et de relations intergouvernementales canadiennes.
Sujet: Re: La CCSN autorise un site d’enfouissement de déchets nucléaires à un km de la rivière Des-Outaouais. 12/2/2024, 12:22
Bonjour !
9 février 2024
La communauté de Kebaowek contestera en cour le projet de dépotoir nucléaire de Chalk-River
La communauté de Kebaowek n’a pas attendu après Québec. La communauté anichinabée (algonquine) situé près de la ville de Témiscaming, elle contestera en cour le feu vert donné par le CCSN en début d’année au projet de dépotoir nucléaire de Chalk-River situé près de la municipalité de Deep-River en Ontario et de la frontière provinciale du Québec et de l’Ontario, qu’elle bénéficie ou non de l’appui du gouvernement de François Legault.
« Les québécois doivent comprendre que notre santé et notre eau potable sont à risque pour les 10 000 prochaines années », a martelé le chef de la communauté autochtone, Lance Haymond, en entrevue avec le journal Le Devoir jeudi, un jour après avoir déposé en Cour Fédérale canadienne, un recours juridique visant à renverser une décision prise au début de l’année par la CCSN (Commission Canadienne de Sûreté Nucléaire). Celle-ci accorde aux LNC (Laboratoires Nucléaires Canadiens) l’autorisation nécessaire pour ériger une installation de gestion des déchets près de la surface à Deep-River, en Ontario, tout près de la rivière Des-Outaouais.
M. Haymond venait tout juste de rencontrer les ministres québécois Benoit Charette du MELCCFP (Ministère québécois de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs) et Ian Lafrenière (ministre responsable du secrétariat aux relations avec les Premières-Nations et les Inuits) pour faire leur part de son désir que le gouvernement du Québec se joigne au groupe d’opposants du projet de Chalk-River. Le projet de dépotoir nucléaire est contesté par plus de 100 municipalités, dont les grandes villes de Montréal et Gatineau, en raison de ses risques potentiels pour la santé, de l’environnement et la qualité de l’eau de la rivière Des-Outaouais.