Comment éviter la prédation des chats à vos mangeoires d'oiseaux.

Bonjour !


15 décembre 2023










Selon une étude récente de la revue scientifique britannique Nature, révélée le 12 décembre dernier  par le quotidien The Gardian montre que les chats tueraient plus de 2000 espèces animales, dont des centaines protégées, ce qui en ferait l'une des espèces envahissantes « les plus problématiques au monde » delon le directeur de l’étude Christopher Lepczyk, de l'Université d'Auburn aux États-Unis. Et pour cause, l’étude dévoile un panel impressionnant d’espèces sauvages chassées : 981 espèces d’oiseaux, 463 reptiles, 431 mammifères ou encore 119 espèces d'insectes et 57 amphibiens. C’est ce régime généraliste qui vaut au chat ce statut d’envahisseur, prédateur opportuniste qui se nourrit de tout ce qui vit dans son environnement. Le problème réside principalement dans la chasse des espèces rares que les chats continuent de traquer, menaçant leur existence dans certains environnements menacés. 







Les chercheurs américains décryptent le cas des oiseaux, espèce la plus affectée proportionnellement : « Au-delà des jardins, la prédation par les chats peut causer des problèmes particuliers pour les populations d'oiseaux vulnérables et restreintes, en particulier les oiseaux qui nichent au ras ou au sol ». 

Les premières indices de domestication du chat auraient eu lieu il y a 8 000 à 10 000 ans à l’age de pierre dans les régions riveraines des fleuves du Moyen-Orient et de l’Égypte (le croissant fertile). C’est une époque qui  correspond au début de la culture des céréales et à l’engrangement de réserves susceptibles qui sont menacés par des rongeurs. Les qualités de chasseur du chat sauvage ont été mise à contribution. Domestiquer et nourrit par l’homme, le chat n’a pas cependant perdu ses aptitudes pour la chasse, devenant ainsi pour l’homme un auxiliare très utile. Bien nourri, il ne renonce pas pour autant à tuer des proies autour de lui. C'est une espèce très adaptable, qui désormais est présente sur tout les continents, sauf l’Antarctique. 

La capacité du chat domestique à prospérer dans presque tous les habitats terrestres constitue aujourd’hui une menace pour la conservation de la biodiversité et a conduit à son inscription dans la liste des cent pires espèces envahissantes de la planète par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Voici queques exemples des espèces cités présentes ici au Québec, faisant partie de ce groupe d’envahisseurs : le crabe vert (carcinus maenas), l’achigan à grande bouche (micropterus salmoides), la carpe commune (cyprinus carpio), la truite arc-en-ciel (oncorhynchus mykiss), la truite brune (salmo trutta), le ouaouaron (lithobates catesbeianus), la moule zébrée (dreissena polymorpha), la renouée du Japon (reynoutria japonica), la salicaire commune (lythrum salicaria), le moustique-tigre (aedes albopictus), la souris grise (mus musculus), l’écureuil gris (sciurus carolinensis), l’hermine (mustela erminea), le renard roux (vulpes vulpes) la chèvre domestique (capra aegagrus hircus), l’étourneau sansonnet (sturnus vulgaris) et la guêpe commune (vespula vulgaris). Remarquez que ce sont bien souvent des espèces qui ont été introduites par l’homme dans des environnements étrangés à leurs lieux d’origines.



Un couvre-feu pour les chats en Australie


L’Australie souhaitais endiguer le problème des chats, qu’ils soient domestiques ou errants et retournés à l’état sauvage. Ils seraient à l’origine de la mort de 340 millions d’animaux par an, selon Sarah Legge, chercheuse spécialisée dans la faune, de l’université nationale australienne.

La Nouvelle-Zélande et l’Australie ont été les pays les plus touchés par ce phénomène de sur-prédation faunique causé par les chats. L’acanthize troglodyte (acanthiza apicalis) et la caille néo-zélandaise (coturnix novaezelandiae) chassés par ces félins sont aujourd’hui des espèces disparues à l’état sauvage. Pour lutter contre ce phénomène d’éradication, le quotidien américain The New York Times rapportait que Gareth Morgan, un économiste néozélandais, avait proposé une solution pour le moins très radicale : supprimer l’ensemble des chats du pays. Proposition qui n’a pour le moment pas été retenue par l’exécutif néozélandais.

Selon une étude australienne de l'Invasive-Species-Council (conseil des espèces envahissantes), rien qu'en Australie, les chats tuent plus de 350 millions d'animaux chaque année. Les chats errants tueraient 790 mammifères, oiseaux, reptiles et grenouilles par an, tandis qu'un chat de compagnie tue environ 186 espèces par an. « Les chats de compagnie tuent la faune, mais beaucoup de propriétaires d’animaux ne le savent pas parce qu’ils ne voient pas leurs chats chasser … « Votre chat ne ramènera en moyenne que 20 % de ce qu’il tue. » « Donc, pour chaque oiseau que vous trouvez sur votre paillasson, il y en a environ quatre autres qui se trouvent quelque part sous les buissons », explique Sarah Legge chercheuse spécialisée dans la faune, de l’Australian-National-University de Canberra.

Par conséquent, la mesure radicale du confinement des chats a été appliquée. Dans certains des 8 états de l’Australie, les maîtres sont restreints quant au nombre de félins qu’ils ont le droit de posséder. L’Australie souhaite endiguer le problème des chats, qu’ils soient domestiques ou errants et retournés à l’état sauvage. Ils auraient anéanti 27 espèces animales indigènes, du bandicoot à pied de porc (chaeropus ecaudatus) au rat-kangourou du désert (caloprymnus campestris).

Chris Dickman, professeur à l’université de Sidney et spécialiste de la biodiversité expliquait il y a  2 ans : « Ça ne fait qu’un peu plus de 200 ans qu’il y a des chats en Australie, et il est plus que probable que de nombreuses espèces locales ne se soient pas habituées à la prédation de ces félins, ils ne les identifient pas comme une menace, et ne réagissent donc pas comme il faudrait quand ils croisent le chemin d’un chat… 34 espèces endémiques australiennes ont disparu au cours des 200 dernières années. Et la majorité d’entre elles ont été soit éradiquées par les chats, soit que les chats ont été la principale cause de leurs disparitions ».

En juillet dernier, Reece Whitby, le secrétaire parlementaire du trésor, ministre de l'Énergie et des Finances et secrétaire parlementaire du ministère de l'Environnement et des services aux personnes handicapées d'Australie-Occidentale (Parliamentary secretary to the Treasurer and Minister for Energy and Finance, and as Parliamentary Secretary to the Minister for Environment and Disability Services Western Australia) annonçait même l’installation de robots tueurs de chats sauvages pour réduire la prédation accasionnée par les chats errants de l’Australie.








Des solutions simples et moins radicales ont été proposées par l’étude de Nature. 

Des moyens inoffensifs adaptés, comme l’installation de cloches sur les colliers pour prévenir les espèces en danger. 

Le chats non-stérilisés vont rôder et se reproduire. Le problème, c’est que toute naissance supplémentaire a un impact potentiellement lourd sur la petite faune. Des chats en trop grand nombre finissent souvent abandonnés, donc ils deviennent errants, donc contraints de se nourrir par la chasse. En somme, ils deviennent une armée d’exterminateurs qui se lèvent chaque fois qu’un couple de chat s’accouple. 

Il faut veiller à donner au chat une alimentation constamment accessible et variée (pas juste les éternelles croquettes) pour le dissuader de se fabriquer un menu à lui tout seul. Vous devrer éviter les heures de forte activitées que sont le petit matin et la tombée de la nuit. C’est là, en effet que les petites proies (les oiseaux) prolifèrent et que se sont là aussi où il est le plus efficace pour chasser. Il est donc recommandé, dans la mesure du possible, de le retenir séant à ces heures fatidiques. 



Pour ceux qui ont dans leurs jardins où dans leurs cours des nichoirs et mangeoires pour les oiseaux. 

Vous pouvez appliquer des répulsifs capables d’éloigner les prédateurs félins, notamment à vaporiser près de vos installations soit un mélange d’eau, de citron et d’huiles d'eucalyptus, les chats ont horreur de se produit. Soit, d’autres « parfums » qui semblent donner de bon résultats comme ceux des agrumes (citrons, pamplemousses, oranges), de menthol ou de banane qui sont désagréables pour la plupart des chats, c'est aussi le cas pour le vinaigre (utilisez du vinaigre blanc) ou des essences de pin et d'eucalyptus.



https://www.lefigaro.fr/sciences/les-chats-domestiques-sont-ils-une-catastrophe-pour-la-biodiversite-20231215

https://archive.nytimes.com/rendezvous.blogs.nytimes.com/2013/01/23/a-plan-to-save-new-zealands-birds-get-rid-of-cats/?_r=0

https://www.nature.com/articles/s41467-023-42766-6

https://www.theguardian.com/environment/2023/dec/12/cats-diet-2000-species-conservation-study-aoe