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1 novembre 2023
Aux États-Unis, on change les noms d’oiseaux qui dérangent
L’AOS (
American Ornithological Society), cette organisation responsable du maintien de la liste de contrôle des oiseaux de l’Amérique du Nord, de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud, à indiquer que dans le cadre de son engagement sociétales de vouloir «
changer » tous les noms d'oiseaux anglophones dans ses juridictions géographique qui sont nommés directement reliés à des noms de personnes (
éponymes-patronyme), ainsi que d'autres noms jugés offensants, empreintes de racisme, de misogynie et prônant l'exclusion sociale, un système qui a été élaborées au début du XVIII siècle. L’organisation de l’AOS, qui avec l’aide de scientifiques pluridisciplinaires veux se concentrer d'abord par 70 à 80 espèces d'oiseaux, sur des espèces qui se trouvent principalement aux États-Unis où au Canada, elle consulteras également l’avis du public.
La doyenne de la faculté de l’environnement de l'Université du nord de la Colombie-Britannique (
UNBC) pense que cette décision va permettre au grand public de reconnaître et d'identifier plus facilement les oiseaux. «
Si je traverse la ville de Calgary en voiture et que je vous dis que j'ai vu un carouge à tête jaune (xanthocephalus xanthocephalus), vous n'avez même pas besoin de regarder une photo pour savoir ce que j'ai vu. Mais si je vous dis que j'ai vu une buse variable (buteo buteo), cela ne vous dit rien sur son aspect spectaculaire ». Pour certains observateurs d'oiseaux, amateur d’ornithologie, nommer ces volatiles en fonction de leurs habitats ou de leurs apparences sont considérés comme l'une des approches les moins problématiques.
Ainsi, le nom anglophone de l’oiseau, s’il ne comporte plus de patronyme accolé, pourra, dans sa forme commune, comporter une caractéristique, plus logique dans sa description, comme c’est le cas en français pour la mésange à tête noire, la sittelle à poitrine blanche (s
itta carolinensis) ou encore le viréo aux yeux rouges (
vireo olivaceus). Toutefois, les noms scientifiques en latin, un système qui donne deux noms latins à toutes les espèces vivantes, ce système nominatif inventé en 1735 par le biologiste suédois Carl von Linné (
Système de la Nature). Selon l’AOS, les noms scientifiques en latin seront toujours utilisés et resteront les mêmes, à moins d’évoluer selon les recommandations des comités de nomenclature, comme c’est le cas pour l'ensemble des espèces du vivant.
La raison de son maintient est que les noms communs changent d’une région à l’autre, tandis que les noms latins eux sont utilisés en complément à toutes les langues et ils sont les seuls à être valables juridiquement partout ; ils peuvent donc être utilisés dans les textes de lois. C'est notamment le cas des lois servant à protéger les espèces, comme la convention internationale de Washington (
1973), la convention des oiseaux migrateurs (
Migratory Bird Treaty Act - (1917, 1994, 2005) ou la Loi canadienne sur les espèces en péril (
2003). Par exemple, la convention internationale de Washington ou appelée aussi la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction. Dans sa liste d'espèces protégées, cite la famille des ursidés (
taxon), c'est-à-dire la famille des ours : de cette façon, toutes les espèces qui appartiennent à cette famille sont protégées tant au niveau nationale qu’au niveau internationale, et donc toutes les différentes espèces d'ours, sans qu'il soit nécessaire de faire la liste détaillée de toutes les espèces.
L’organisationnel de l’AOS veut ramener l'attention sur la protection des oiseaux. L’objectif de ce projet n’est pas seulement sociétal : il s’agit avant tout d’attirer l’attention sur la protection des oiseaux aux États-Unis, dont la population a considérablement baissé depuis plusieurs années : elle en effet perdu près de 3 milliards d’oiseaux, soit 1 oiseau sur 4, depuis 1970. Se concentrer sur leurs protections ainsi que de leurs rôles majeurs reliés à la sauvegarde de la biodiversité, sont devenues une urgence pour les scientifiques de l’AOS.
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