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Projet de forêt riveraine et accès publique aux battures du fleuve St-Laurent à Québec
Le projet de la création d’une forêt riveraine est une des revendications citoyennes des résidents de la communauté de la ville de Québec. C’est un réaménagement complet du secteur du Littoral-Est selon des principes de justice environnementale pour l’ensemble des citoyens qui n'ont pas accès au eaux du fleuve St-Laurent. Pour remédier à cette situation, un comité de protection défini la transition naturel des battures de Beauport, la transformation de l’autoroute Dufferin-Montmorency en boulevard urbain et la conversion de l’ancien dépôt à neige situé à l’Est du secteur D’Estimauville (
du quartier De-Maizerets) en forêt urbaine selon un principe de prise en charge des communautés de leur milieu de vie. Le secteur du Littoral-Est est situé sur la partie nord du port de Québec à l’embouchure de la rivière St-Charles.
En janvier 2021, l’organisme communautaire de la Table Citoyenne du Littoral-Est de la ville de Québec a initié un concours universitaire afin d'imaginer ce que pourrait devenir l'accès aux berges du fleuve St-Laurent dans une perspective de régénération écosystémique et sociale.
Projet de la création de l’archipel Des-Maizerets.
Création d’un haut fond parsemé d'écueils.
Ce projet est la construction d’un archipel artificiel qui sera composé d'un grand parc forestier, riverain, qui seras arrimé au prolongement des quartiers De-Maizerets, du Vieux-Limoilou et celui de Stadaconé de la ville de Québec. S’inspirant de l'hydromorphologie naturelle qui sculpte et façonne les paysages au fil du temps des berges par les marées des eaux du fleuve St-Laurent, et qui submerge partiellement et progressivement ce territoire pour former éventuellement un petit archipel donnant un accès privilégier aux citoyens de la ville de Québec au eaux du fleuve St-Laurent.
Au fil de la disparition des activités portuaires de la partie nord du port de Québec (Q49- Q50), celle du tracé de l’autoroute Dufferin-Montmorency (A-440) et ceux des voies ferroviaires du port qui seront démantelées et leurs terrains seront dragués pour créés des chenaux et des îlets, qui au fil du temps, des forêts y émergeront. Elles couvriront le relief par des amas de gravier qui deviendront des collines et ceux des plats relief deviendront des plaines et plages publiques. Dans son sillage, une flore indigène riche fleurit et une faune sauvage s'établira. L'identité paysagère proposée sera comme un témoin de l'occupation (dé) passée et sera un générateur ambitieux d'expériences créatrice. Le projet d’archipel urbain sera en phases et en concordance avec le développement projeté du quartier Stadaconé. Ce nouveau projet transformera profondément dans le domaine De-Maizerets comme autant de ruisseaux pour rapprocher les citoyens aux eaux du fleuve à Québec.
L’autoroute Dufferin-Montmorency a été construite dans la controverse il y a 45 ans pour relier la Haute-Ville de Québec au pont de l’île d’Orléans. L’A-440 construite en 1978 sur les battures de Beauport, dans un milieu naturel prisé des oiseaux et les poissons malgré le fait que les biologistes considérait alors ce site comme «
un biotope particulièrement rare dans l’ensemble des écosystèmes de notre planète ».
Selon le biologiste Michel Lamontagne « En fin de compte, à part les organismes économiques et la Ville de Beauport, à peu près tout le monde était contre, tant les citoyens ordinaires que les groupes sociaux », se souvient celui qui a présidé l’audience au BAPE. Les citoyens avertissent alors le gouvernement du Québec : bâtir une autoroute à cet endroit va couper l’accès au fleuve. « Le Club des Ornithologues du Québec insiste sur le fait qu’il faut éviter l’erreur commise il y a cinquante ans par les autorités du port de Montréal qui ont fait détruire le site naturel de Longue-Pointe, dernier endroit où les citoyens de Montréal pouvaient avoir accès au fleuve pour de multiples activités récréatives », peut-on lire dans le rapport. Mais le maire de Beauport, à l’époque une ville indépendante de Québec, se moquais des observateurs d’oiseaux. C’est lui qui appelait les ornithologues les «
Oisologues », rappelle en entrevue Gaétan Lord, administrateur du Club des Ornithologues de Québec. C’est parmi les sites les plus riches de la région de Québec. Mais c’est pratiquement impossible maintenant avec l’autoroute d’y avoir accès. Gaétan Lord, administrateur du Club des Ornithologues de Québec
Environnement-Canada dépose à l’époque un mémoire coup-de-poing selon lequel «
Les battures de Beauport devraient être préservées dans la plus grande intégrité possible ». «
Les zones intertidales en eau douce constituent un biotope particulièrement rare dans l’ensemble des écosystèmes de notre planète », peut-on lire.
Le gouvernement de l’époque décide d’aller de l’avant avec l’autoroute, mais écoute en partie les arguments des opposants : plutôt que de passer au cœur des battures, la route les longera. Les défenseurs de l’environnement gagnent une autre bataille quand le projet qu’avait alors le Port de Québec de bétonner entièrement les battures pour y mener des activités portuaires tombe à l’eau.
18-08-2023
Des citoyens de Québec réclament l'accès au fleuve
Un boulevard urbain ?
Les membres de la Table Citoyenne du Littoral-Est espèrent que le jour est enfin venu de remédier à ce qu’ils considèrent comme une erreur historique. Leur rêve ? Retirer des voies à l’autoroute pour faire place, en bord de fleuve, à une promenade linéaire. «
Ça fait longtemps qu’on demande un boulevard urbain. Parce que quand tu mets une autoroute, c’est fini, l’accès au fleuve », note Daniel Guay, administrateur de la Table Citoyenne du Littoral-Est. Les trois premières phases de la promenade Samuel-De Champlain ont été réalisées dans l’Ouest de la capitale. Il s’agit du principal legs du gouvernement québécois pour le 400
e anniversaire de Québec en 2008. Le bassin de baignade dévoilé cet été a connu un succès monstre.
Le gouvernement Legault maintient le suspense quant à une éventuelle phase IV aux battures de Beauport. Il n’a pas non plus voulu s’avancer sur la transformation de Dufferin-Montmorency, malgré un vote unanime du conseil municipal de Québec pour un boulevard urbain en décembre dernier. Une série d’accidents mortels sur l’autoroute a par ailleurs relancé le débat dans les dernières années. «
On ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Après l’été, on arrivera avec de belles nouvelles pour la phase IV », a toutefois indiqué le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, lors de l’inauguration de la troisième phase en juin dernier. La Table Citoyenne du Littoral-Est ne rêve pas d’un bassin de baignade dans l’Est. «
On ne veut pas un gros truc artificiel, précise Marie-Hélène Deshaies. On aimerait une promenade linéaire et redonner ses droits à la nature. »
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