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25 mars 2023.
Les mutations du virus de la grippe aviaire pourraient le rendre plus apte à infecter des mammifères.Les chercheurs ont aussi découvert que le virus H5N1 a subi des mutations qui pourraient le rendre plus apte à infecter des mammifères.
Les chercheurs ont découvert le virus chez 40 carnivores canadiens, comme des renards roux, des mouffettes rayées et des visons qui avaient possiblement consommé des carcasses d’oiseaux morts ou malades. Le H5N1 puisse à l’occasion infecter des mammifères, les symptômes constatés cette fois-ci le sont. Au lieu de causer les symptômes respiratoires habituels, le virus a causé des symptômes neurologiques ; des quantités élevées d’antigènes au H5N1 ont ainsi été détectées dans le cerveau de certains animaux. Des lésions au cœur et aux poumons ont aussi été constatées. Des oiseaux sauvages avaient apparemment introduit cette souche du virus au Canada en 2021-2022. De telles mutations «
critiques » observées si peu de temps après son arrivée, préviennent les auteurs de l’étude publiée par le journal scientifique
Emerging-Microbes-&-Infections, mettent en lumière la nécessité de surveiller le virus. Certains virus sont adaptés très spécifiquement à un hôte, a rappelé le docteur Levon Abrahamyan, qui est professeur au Laboratoire de virologie moléculaire animale de la faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. D’autres peuvent muter rapidement et par conséquent s’adapter rapidement à un nouvel hôte. «
C’est le cas des coronavirus et des virus de l’influenza, a-t-il dit. C’est pour ça que ces virus sont très importants dans les virus émergents. »
L'étude menée au Royaume-Uni a montré que ce virus pouvait avoir été transmis directement à des renards et à des phoques par des cygnes avec qui ils étaient gardés en captivité. On ne peut donc pas exclure, précisent les auteurs de l’étude canadienne, que les mutations subies par le H5N1 permettent maintenant sa transmission de mammifère en mammifère, par exemple par le biais du lait maternel ou simplement lors d’un contact étroit dans la tanière. Ce risque de transmission reste toutefois nébuleux, puisque la souche du virus responsable de l’éclosion courante ne dispose pas de deux caractéristiques qui pourraient le faciliter, ont dit les chercheurs. En revanche, la variante H5N1 qui avait infecté deux renards de l’Arctique et un renard de l’Ontario au Canada présentait une mutation (
rare) qui pourrait rendre le virus plus virulent chez un mammifère, lui permettre de se soustraire à une partie de la réponse immunitaire de son hôte et donc causer une maladie plus grave. «
Ce virus peut infecter les mammifères, mais on a besoin d’un processus d’évolution plus long et plus large pour qu’il s’adapte à une transmission durable entre mammifères, a dit le docteur Abrahamyan. Il n’y a pas de preuve de transmission directe entre mammifères. »
Une autre étude, celle-là réalisée aux États-Unis, a constaté la présence du H5N1 chez 57 mammifères vivants, notamment des renards et des ratons laveurs. Cinquante-trois d’entre eux présentaient des symptômes neurologiques, comme des convulsions, des tremblements, des problèmes d’équilibre et une perte de leur peur des humains. Ce sont ces symptômes neurologiques «
qui nous préoccupent », a dit le docteur Abrahamyan, avant d’ajouter que les mêmes symptômes pourraient frapper un chat ou un chien qui entrerait en contact avec un oiseau mort ou malade. Les symptômes neurologiques observés chez les ratons, les mouffettes et les visons canadiens ressemblent à ceux vus chez des phoques et des renards infectés par le virus H5N8, rappellent les chercheurs.
Le risque de transmission aux humains est pour le moment «
vraiment minimal », ajoute-t-il.
«
Un virus a besoin de temps et d’opportunités pour devenir transmissible de mammifère à mammifère, d’un animal sauvage à un animal domestique et d’un animal domestique à un humain, a-t-il dit. C’est un processus long et aléatoire. Mais la surveillance est très importante, il n’y a aucun doute. »
Jean-Benoit Legault, la presse canadienne pour le journal La Presse.
La grippe aviaire en détail
Elle est également connue sous le nom
Influenza aviaire ou anciennement de
Peste aviaire, provoquée par des souches A du virus grippal de l’influenza. C’est une maladie infectieuse affectant les oiseaux. L’infection peut causer toutes sortes de symptômes chez les oiseaux, depuis une maladie bénigne, qui passe souvent inaperçue, jusqu’à une maladie rapidement mortelle qui peut provoquer de graves épidémies. Le terme désigne différentes formes de la maladie causée par le virus de la grippe infectant les oiseaux sauvages et les oiseaux domestiques.
C’est en 2004, qu’une nouvelle souche H5N1 du virus de l’influenza-A est mise en avant en raison de son danger et de sa transmissibilité à l'humain. Cette affection est transmissible entre volailles et plus rarement à des mammifères (
dont le porc, à la fois réceptif aux virus grippaux aviaires et aux virus grippaux humains), mais elle est habituellement difficilement transmissible et inoffensive pour l’humain. Certaines espèces d'oiseaux, en particulier certains canards, en sont souvent porteurs asymptomatique. Ce virus a également été dépisté chez un petit nombre d'espèces mammifères, dont les humains, les rats et les souris, les belettes et les furets, les porcs, les chats et les chiens. Selon les plus récentes données scientifiques, le risque de transmission de l'influenza aviaire d'un mammifère domestique à un humain est très faible, cependant, le gouvernement canadien encourage les propriétaires à prendre des mesures de précaution afin de se protéger et de protéger leurs animaux de compagnie.
Chez les oiseaux, il existe 16 sous-types de virus grippaux pour l’hémagglutinine. L’hémagglutinine est une glycoprotéine antigénique présente à la surface du virus de la grippe, et est responsable de la fixation (
contamination) sur une cellule saine ciblée. Seuls les sous-types H5 et H7 sont actuellement réputés hautement pathogènes chez les oiseaux. Ces virus grippaux sont réputés être habituellement transportés à travers le monde dans les intestins des oiseaux sauvages migrateurs. Ils sont très rarement mortels et souvent n’occasionnent pas de symptôme visible. Le virus H5N1 est réputé se transmettre d’un oiseau à un autre par contact direct, par exemple lorsque les couples d’oiseaux régurgitent leur nourriture pour l’échanger aux oisillons ou indirect lorsqu'ils entrent en contact avec leurs excréments flottant sur l'eau, sur le sol du lieu de nidification, etc.
- Source Wikipédia.
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